BARACK OBAMA OU L’INNOCENCE PERDUE ?
Décidemment, chaque jour qui passe apporte son lot de déceptions, de déconvenues et de revirements de la part du nouveau président des Etats Unis. Après le refus de publier des clichés de sévices commis sur des prisonniers (sévices que rien ne peut justifier ni excuser), voilà que le nouveau président de la plus grande puissance du monde fait faux bond à ses partisans : il maintient les tribunaux militaires d’exception alors qu’il avait juré ses grands dieux de les supprimer en cas de victoire…
BARACK OBAMA OU L’INNOCENCE PERDUE ?
Décidemment, chaque jour qui passe apporte son lot de déceptions, de déconvenues et de revirements de la part du nouveau président des Etats Unis. Après le refus de publier des clichés de sévices commis sur des prisonniers (sévices que rien ne peut justifier ni excuser), voilà que le nouveau président de la plus grande puissance du monde fait faux bond à ses partisans : il maintient les tribunaux militaires d’exception alors qu’il avait juré ses grands dieux de les supprimer en cas de victoire…
Le problème est que les promesses des campagnes électorales ne passent jamais la rampe de la réalité gouvernementale : quand on est une grande puissance comme les USA, on ne peut que se plier aux réalités et tout faire pour assurer la paix et la sécurité dans le monde, et malheureusement les moyens pour le faire ne sont pas multiples.
Au fond, ce que nous critiquons, ce n’est pas ce président qui ne laissera pas une trace profonde dans l’histoire de son pays, ce que nous critiquons, ce sont les imprudences verbales de la campagne, les critiques imméritées contre la précédente administration et les promesses inconsidérées…
Et le cas des prisonniers de Guantanamo est éloquent : assurément, les règles de la justice doivent être respectées, assurément chacun a droit à un procès équitable, mais comment faire pour garantir, en même temps, la sécurité du pays et de ses citoyens ? Si le président actuel avait eu la sagesse de camper sur une certaine retenue en adressant à son prédécesseur moins de critiques virulentes, ses reculs d’aujourd’hui (et qui ne font que commencer) seraient moins flagrants.
Prenons l’exemple des Talibans au Pakistan : un beau matin, le monde se réveille en apprenant que les Talibans sont à cent kilomètres de la capitale Islamabad… Du coup, grand branle-bas de combat et on lance des offensives tous azimuts pour stopper cette avance qui menace le régime pakistanais… Mais au préalable, le gouvernement Obama voulait parler avec les Syriens, les Iraniens, les Talibans modérés, bref pratiquer une politiquer anti-Bush. Cette bonne volonté était touchante…
Et que se passe-t-il aujourd’hui ? On constate que la réalité est très têtue. On a maintes fois rappelé ici même la fameuse phrase du Dr Henry Kissinger qui disait que tous les présidents américains voulaient changer le monde mais que certains se conduisaient comme s’ils l’avaient eux-mêmes créé…
Mais dans moins d’un an, le nouveau locataire de la Maison Blanche mettra ses pas dans les brisées de son prédécesseur. C’est bien dommage, mais que faire ? Peut-être parler moins et réfléchir un peu plus.