INDIGENES
FR3 a diffusé ce jeudi le film Indigènes qui montre l’action des soldats issus des colonies d’Afrique du Nord et d’Afrique noire en faveur de la France au cours de la seconde guerre mondiale. On se souvient que le président Jacques Chirac avait assisté à la projection de ce film.
Incontestablement le film touche le spectateur et pose d’innombrables problèmes d’ordre moral. Promesses non tenues, sacrifice de soldats venus d’ailleurs, discriminations de toutes sortes, traitement défavorable, protestation de soldats prêts à sacrifier leur vie pour se faire accepter par celle qu’ils considéraient comme la mère patrie, la France.
INDIGENES
FR3 a diffusé ce jeudi le film Indigènes qui montre l’action des soldats issus des colonies d’Afrique du Nord et d’Afrique noire en faveur de la France au cours de la seconde guerre mondiale. On se souvient que le président Jacques Chirac avait assisté à la projection de ce film.
Incontestablement le film touche le spectateur et pose d’innombrables problèmes d’ordre moral. Promesses non tenues, sacrifice de soldats venus d’ailleurs, discriminations de toutes sortes, traitement défavorable, protestation de soldats prêts à sacrifier leur vie pour se faire accepter par celle qu’ils considéraient comme la mère patrie, la France.
Les oppositions sont palpables entre les uns et les autres. C’est aussi le constat d’un échec, d’une fraternité toujours proclamée mais jamais effective Certes, le film pèche aussi par manichéisme, par une sorte de pensée absolument antinomique où les peuples colonisés sont exploités et incompris alors que les Français de métropole sont toujours préservés et bénéficient d’un traitement normal… C’est particulièrement frappant lorsque les soldats de l’outre-mer demandent des permissions pour rentrer chez eux. Et on leur répond qu’aucun navire n’est disponible. Mais, tout de même, ils finissent par obtenir satisfaction.
Ce filme pose aussi le problème de l’incompréhension entre deux systèmes, deux visions du monde où l’un a toujours tort et l’autre toujours raison. La fin du film nous montre le courageux combat d’une unité d’avant-garde qui résiste vaillamment à une section allemande et se fait pratiquement massacrer jusqu’à l’arrivée de renforts. Et lorsque le survivant veut parler au colonel, on l’en empêche en le priant de prendre son barda et de rejoindre la colonne.
Incompréhension, absence totale de considération, sensation lancinante d’injustice. Comment faire comme si de rien n’était ? On estime à plusieurs dizaines de milliers les hommes de ces pays d’Afrique morts pour la France.
Le filme s’achève d’ailleurs sur une visite de cimetières où reposent ceux qui donnèrent leur vie pour libérer le sol national.
FR3 a eu raison de projeter ce film.