LES MEANDRES DE LA POLITIQUE IRANIENNE…
Je me souviens encore de l’étonnement, que dis-je ? de l’effarement des diplomates du Quai d’Orsay, habitués au thè et aux petits biscuits, devant les atermoiements savamment calculés des messagers de Téhéran quand il s’était agi de faire libérer les otages français du Liban. Les Iraniens qui étaient au fait de tout et qui n’étaient pas vraiment innocents dans cette affaire ont commencé par dire que cela ne les intéressait, qu’ils n’y étaient pour rien, mais que, pour rendre service à la France qui insistait et souffrait pour ses otages, ils étaient prêts à faire une tentative… L’Iran actuel, hériter de l’empire perse bi-millénaire, a plus d’un tour exégétique dans son sac…
Si l’on conserve nos catégories mentales en traitant avec eux ou si l’on essaie de les comprendre ou de transpercer leur jeu en restant des Occidentaux cartésiens, nous sommes condamnés à l’insuccès. Le seul à les avoir immédiatement fut l’ancien ministre de l’intérieur Charles Pasqua qui compris à qui il avait affaire.
LES MEANDRES DE LA POLITIQUE IRANIENNE…
Je me souviens encore de l’étonnement, que dis-je ? de l’effarement des diplomates du Quai d’Orsay, habitués au thè et aux petits biscuits, devant les atermoiements savamment calculés des messagers de Téhéran quand il s’était agi de faire libérer les otages français du Liban. Les Iraniens qui étaient au fait de tout et qui n’étaient pas vraiment innocents dans cette affaire ont commencé par dire que cela ne les intéressait, qu’ils n’y étaient pour rien, mais que, pour rendre service à la France qui insistait et souffrait pour ses otages, ils étaient prêts à faire une tentative… L’Iran actuel, hériter de l’empire perse bi-millénaire, a plus d’un tour exégétique dans son sac…
Si l’on conserve nos catégories mentales en traitant avec eux ou si l’on essaie de les comprendre ou de transpercer leur jeu en restant des Occidentaux cartésiens, nous sommes condamnés à l’insuccès. Le seul à les avoir immédiatement fut l’ancien ministre de l’intérieur Charles Pasqua qui compris à qui il avait affaire.
J’ai pensé à tout cela en écoutant nos commentateurs s’interroger sur les intentions profondes du Guide de la Révolution Khameney qui semble dire une chose et son contraire tout en en conseillant une troisième. Cette attitude qui nous embarrasse parce que nous sommes les héritiers de l’Organon d’Aristote et du Discours de la méthode de René Descartes, est tout à fait naturelle chez ces gens. Ah ! J’oubliais les Evangiles de Luc et de Pierre qui recommandent, à peu de choses près, l’attitude du Grec et du Français : que votre oui soit un oui, que votre non soit un non… En d’autres termes, soyons honnêtes, soyons francs, soyez clairs.
Les deux camps qui s’affrontent admettent ensemble caractère absolument théocratique de l’Iran et n’entent guère changer de système. Mais dans leurs aréopages il y a des personnes un tout petit moins rétrogrades que les autres, des gens qui ont peur d’une attaque de grande envergure et des conséquences qui en découleraient. Une attaque aurait des conséquences à l’intérieur même du régime dont elle pourrait précipiter la chute…
En fait, une bonne partie de la jeunesse iranienne voudrait vivre comme tout le monde, c’est-à-dire selon le modèle américain. Et cela le régime des Mollahs ne le permettra jamais. C’est bien dommage.