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La rose du liban (III)

La rose du liban (III)
La critique de Tsahal
N’oublions pas que le jeune homme et la jeune fille qui se font face, l’un dans un état comateux prolongée et l’autre, en révolte contre le système, sont tous deux sous l’uniforme : Léa qui s’appelle Véréd dans le roman  a vingt ans et va bientôt être libérée de ses obligations militaires tandis que Jonathan en a tout juste dix-huit… C’est donc toute l’institution militaire qui tombe dans le creuset de la critique.
Dans la socio-culture israélienne, Tsahal est presque aussi intouchable que le souvenir de la Shoah. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir comment les autorités israéliennes ont réuni ces deux piliers de l’histoire moderne du peuple juif : le jour de la commémoration de la Shoah porte le titre suivant : Yom ha-Shoah we-ha-gevoura : le jour de l’holocauste et de la bravoure. Ce qui veut dire, en termes clairs, que désormais, grâce à la puissance de Tsahal, le peuple ne se laissera plus jamais massacrer sans bouger. Il faut, dans ce contexte, rappeler que lors d’une visite à Auschwitz, Ehud Barak a prononcé les phrases suivantes : Tsahal arrive en ces lieux cinquante ans plus tard, cinquante ans trop tard… La charge émotionnelle et la clarté de cette déclaration rendent superflu tout commentaire.

 

La rose du liban (III)
La critique de Tsahal
N’oublions pas que le jeune homme et la jeune fille qui se font face, l’un dans un état comateux prolongée et l’autre, en révolte contre le système, sont tous deux sous l’uniforme : Léa qui s’appelle Véréd dans le roman  a vingt ans et va bientôt être libérée de ses obligations militaires tandis que Jonathan en a tout juste dix-huit… C’est donc toute l’institution militaire qui tombe dans le creuset de la critique.
Dans la socio-culture israélienne, Tsahal est presque aussi intouchable que le souvenir de la Shoah. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir comment les autorités israéliennes ont réuni ces deux piliers de l’histoire moderne du peuple juif : le jour de la commémoration de la Shoah porte le titre suivant : Yom ha-Shoah we-ha-gevoura : le jour de l’holocauste et de la bravoure. Ce qui veut dire, en termes clairs, que désormais, grâce à la puissance de Tsahal, le peuple ne se laissera plus jamais massacrer sans bouger. Il faut, dans ce contexte, rappeler que lors d’une visite à Auschwitz, Ehud Barak a prononcé les phrases suivantes : Tsahal arrive en ces lieux cinquante ans plus tard, cinquante ans trop tard… La charge émotionnelle et la clarté de cette déclaration rendent superflu tout commentaire.
Mais revenons à Léa. Son exemple est l’illustration même de la faillite de l’institution militaire dont elle détaille les petitesses et les manquements. En principe, Tsahal se veut un découvreur de talents, un aide précieux pour conduire les recrues, filles et garçons, vers l’épanouissement et la plénitude individuels, tout en participant à l’œuvre collective de la défense de l’Etat. Ici, ce n’est guère le cas : Tsahal apparaît comme le reflet de la société qu’il défend et que Léa tente de fuir pour échapper à tous ses handicaps sociaux.
Certes, c’est un peu exagéré, mais cela montre aussi pour certains c’est le temps des désillusions.
En fait, Léa décrit la situation des immigrants qui sont des laissés pour compte. La description de la vie familiale, les servitudes quotidiennes d’une famille dont le mari doit, chaque année, accomplir 40 jours de réserve et la mère se rendre dans une usine de textile où les perspectives d’avenir sont quasi nulles. Par chance, la grand mère st là pour s’occuper de cette petite fille qui rentre seule, chaque fin d’après midi ; chez elle, c’est une mère guère affectueuse qui l’accueille. Les scènes décrites sont difficiles à supporter et à peine croyables.
Ce qui manque le plus dans cette histoire, c’est un peu d’amour.

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