LES RESULTATS DU G 20 ET L’INTERVIEW DE MICHEL SERRES
Les lendemains de sommets internationaux donnent souvent lieu à des commentaires contradictoires : les uns disent avoir reçu tout ce qu’ ils souhaitent et les autres ne reconnaissent jamais qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
Il est vrai que l’affaire des bonus des traders, revus et corrigés, a connu quelque attention, mais pas une réglementation stricte, comme le voulaient la France et l’Allemagne. Mais l’avancée la plus considérable est que le G20 a supplanté tous les autres comités pour devenir la gouvernance économique de la planète. Les pays dits émergents, Inde, Chine et Brésil, auront plus de poids et donc de voix au sein des assemblées de décideurs internationaux.
Mais j’aimerais vous renvoyer à une belle page d’interview de Michel Serres par une journaliste du Figaro, Catherine de Malet ; cet entretien passe en revue l’état du monde, l’état de nos sociétés et dresse le bilan des changements les plus importants et qui passent hélas inaperçus : les progrès en médecine, la technologie avancée, l’internet et les blogs qui permettent des échanges et transportent à l’autre bout du monde la moindre nouvelle, le souci de l’environnement etc…
Michel Serres cloue au pilori cette société de spectacle qui appuie sur deux touches préférées (suivant Aristote) : la pitié et la terreur. C’est ce que d’autres, moins férus de philosophie, nomment le quotient émotionnel…
Or, tout philosophe, même débutant, apprend que la première chose qu’un individu doit contrôler et freiner, c’est son émotivité.