ENCORE UNE GRÈVE DES ENSEIGNANTS EN France…
La France semble depuis la fin de la seconde guerre mondiale souffrir d’un mal chronique qui se perpétue en dépit des générations qui changent : déjà, à l’époque, le président Georges Pompidou stigmatisait cette délectation morose qui semble être devenue une seconde nature de ce peuple. Pourtant, il a toujours fait bon vivre en France : bon climat, bon système de santé, bons services publics, bonnes écoles, bonne chère, belles femmes, etc… Et pourtant.
Et quand on entend ce matin sur les radios et les chaînes de télévision les annonces de grève et les motivations fournies par les intéressés on reste songeur.
C’est un peu comme si les autorités, d’une part, et les enseignants, de l’autre, ne parlaient pas le même langage, étaient presque devenus autistes… J’ai entendu ce matin un enseignant tenir un discours qui m’a convaincu, puisqu’il insistait sur la formation des enseignants, sur la place de la pédagogie, sur les effectifs, etc… La seule chose que je ne comprends toujours pas, c’est le recours automatique à la grève qui me semble relever d’une autre époque et d’autres temps, hélas non révolus en France.
Quand on parle avec un enseignant (même du supérieur) on a l’impression que cette catégorie n’est pas encore entièrement intégrée dans la société française : certains vont même jusqu’à parler de corps enseignant. Or, la notion de corps présuppose une adhésion ou une appartenance qui obéit à des codes précis. Je n’aurai pas le mauvais goût de rappeler ce que disait M. Claude Allègre à ce sujet…
Alors, comment sortir de cette impasse ? Il y a des pistes à explorer mais certaines mettraient le feu aux poudres si on les évoquait. Il faudrait autonomiser de plus en plus les lycées et collèges, un peu comme les universités. Mais alors là vous verrez s’élever des cris d’orfraie du fond de nos villes et de nos compagnes… C’est un peu décevant. Car les situations ont changé, les recettes anciennes doivent changer aussi. Et surtout, tout le monde ici devrait comprendre que cet état de guerre civile larvée ne profite à personne. Que dis-je ? Il coûte cher à tout le monde.