L’Afrique, la surpopulation et l’insuffisance alimentaire…
J’ai déjà eu l’occasion de parler de l’augmentation préoccupante de la population en Afrique en raison de l’incapacité momentanée de continent à assurer une suffisance alimentaire. Or, la dernière réunion de la FAO en Italie illustre, une nouvelle fois, l’actualité de cette inquiétude.
Fermer les yeux sur la responsabilité des Africains eux mêmes dans ce qui leur arrive est une attitude empreinte de démagogie et de paternalisme. En plus, cette conduite n’aide pas les Africains à voir clair. Alors comment s’expliquent la persistance de tous ces maux et déséquilibrent qui s’abattent sur un continent, poursuivi par une sorte de malédiction chronique ?
En règle générale, les êtres humains, dotés d’une faculté rationnelle et volitive, analysent leur situation et cherchent les moyens de l’améliorer. Or, depuis que les Etats africains ont obtenu leur indépendance, aucun, je dis bien aucun, n’a pu éviter la violence, les coups d’Etat, la corruption, les désordres etc… Bref, le contraire d’une vie politique et économique en ordre. On a déjà l’occasion de dire que plaider l’héritage ne convainquait personne et qu’il fallait chercher autre chose. Pour reprendre une expression du président Nicolas Sarkozy, tous les malheurs de l’Afrique nte ne s’originent pas hors d’Afrique, en d’autres termes, ces gens sont largement responsables de ce qui leur arrive. Cependant, nous devons, en tout état de cause, les aider à se nourrir, à se soigner et à s’éduquer.
Mais comment ? Comment se fait-il que depuis des décennies, l’on n’ait pas appris à mieux cultiver, à mieux irriguer toutes ces terres immenses qui pourraient largement nourrir les populations ? Et surtout, comment ne parvient-on pas à expliquer aux gens qu’à faire des enfants sans penser au lendemain n’est pas une solution. En Europe, lorsqu’une famille s’agrandit, les parents prévoient des ressources pour un nouvel appartement, des économies pour les études supérieures etc… Personne ne se dit que l’Etat y pourvoira.
Enfin, les Etats africains devraient penser à se fédérer pour regrouper leurs dépenses et rationaliser leur organisation. Plus d’un demi siècle après que les Africains ont pris en leur destin, ce n’est pas normal qu’on en soit là.
Et d’ailleurs, l’absence de tout chef d’Etat du G8 à Rome parle clairement dans ce sens. Même si la pensée que des êtres humains comme nous ne mangent pas à leur faim ou manquent de l’essentiel est insupportable.