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L’Afghanistan et le théoricien de la guerre Carl von Clausewitz

L’Afghanistan et le théoricien de la guerre Carl von Clausewitz

Dans sa livraison du 29 janvier 2019, le journal Le Monde publie une longue interview du colonel Benoît Durieux, commandement d’un bataillon français engagé en Afghanistan, qui a beaucoup étudié le traité De la guerre du général prussien dont il admire la pensée militaire, au point de le qualifier de professeur d’énergie guerrière/

Cette interview tombe à point nommé car je voulais justement dire quelques chose sur la nouvelle stratégie des forces occidentales engagées contre les Talibans. Cette nouvelle politique s’apparente à un tournant puisque tant le gouvernement de M. Hamid Karzaï que les Occidentaux (Allemagne en tête) veulent désormais affaiblir les talibans tout en discutant avec les plus modérés d’entre eux. Selon le colonel français, il s’agit bien là d’une illustration de la pensée de von Clausewitz dont la phrase la plus connue est ici mise à contribution : la guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens… Dont acte. Et je m’incline devant la pensée d’un général que j’ai toujours apprécié. Je me félicite même de son retour en grâce car il était, semble-t-il, tombé dans un oublie immérité.

Mais j’en reviens au point nodal : comment se débarrasser des Talibans qui ont commis des atrocités contre leur propre peuple et notamment les femmes dont l’une d’entre elles, accusée d’adultère, fut exécuté publiquement dans l’un des stades de Kaboul… Le monde entier a pu regarder cette scène horrible à la télévision : ce fut l’horreur absolue.

La question qui se pose est la suivante : comment négocier avec gens, comment leur faire confiance ?

Le colonel français a raison de dire que l’offre faite aux insurgés de déposer les armes contre une aide économique et financière est une illustration de l’idée majeure de von Clausewitz, mais alors il faut bien affaiblir les talibans avant de songer à parler avec eux. C’est d’ailleurs ce que semblent faire les USA puisque parallèlement à l’envoi de 30.000 hommes ils renforcent leur aide économique.

Mais en revoyant tous ces désordres dans certaines régions bien déterminées du monde, je me demande si Samuel Huntington n’avait pas raison en parlant, à la suite de Bernard Lewis, de clash des civilisations…

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