Le forum économiqie mondial de Davos et la moralisation des pratiques bancaires
Le président Sarkozy n’a étonné qu’à moitié ses auditeurs en plaidant pour une réforme des pratiques bancaires dont les excès ont provoqué la crise que nous connaissons.
Cette tentative de moralisation du capitalisme est bienvenue car elle montre que ce système est le meilleur surtout si l’on observe des règles qui l’empêchent de se muer en prédateur de l’économie réelle.
Et pourtant, comme en Amérique avec les réformes annoncées par le président Obama, le discours du président français a nourri les craintes déjà fortes des auditeurs de Davos. Ces Messieurs craignent au plus haut point la notion de régulation. On peut les comprendre, mais à leur tour ils doivent comprendre que l’on ne peut pas détruire l’économie réelle, fruit du travail et de la sueur des hommes à la seule fin de réaliser des bénéfices privés… Après tout, lorsque les banquiers ont mis l’économie mondiale dans l’état où elle s’était trouvée et que leurs propres établissements étaient menacés, ce sont les Etats, donc les citoyens du monde, qui se sont portés à leur secours.
Le seul point sur lequel il convient de leur prêter une oreille attentive est le suivant : si une règle est édictée, elle ne sera efficace que si tous l’appliquent. S’il subsiste un seul paradis fiscal, cela ne marchera pas.