La sécurité dans les établissements scolaires
Depuis près d’une semaine, date à laquelle une grave insécurité s’est développée dans un établissement scolaire de Vitry sur Seine, les enseignants locaux ont décidé d’exercer leur droit de retrait. En clair : ils n’assurent plus leurs cours tant que leurs demandes de renforcement de la sécurité ne sont pas satisfaites. Même l’entrevue avec le ministre Luc Chatel n’a pas résolu le problème : les enseignants demandent plus de 20 postes supplémentaires pour encadrer les élèves et assurer la sécurité, le rectorat et le ministère n’en offrent que la moitié…
V
Chacun reste sur ses positions, les enseignants refusent de se remettre au travail et le ministère ne veut pas aller au-delà de ce qu’il a proposé. Que faire pour sortir de cette ornière ? Je l’ignore. Mais ce que je constate, c’est que la situation s’est dégradée depuis de nombreuses années, sans qu’on y ait porté attention…
Tout d’abord, les incidents qui se produisent à l’école ne sont que le reflet d’une situation sociale plus vaste : il n’est pas normal, ni même acceptable, que des enfants (je dis bien des enfants) viennent armés à l’école, que ce soit une arme blanche ou tout autre objet pouvant menacer d’autres personnes. Il n’est pas normal, non plus, que des élèves, parfois très jeunes, s’en prennent à leurs maîtres, au point de les rouer de coups , voire de les poignarder, sans même parler des destructions de leur véhicule..
Nous venons d’avoir un long débat sur l’identité nationale, n’en faudrait-il pas un sur la jeunesse et l’école ? Si des gens ne sont pas faits pour une scolarité jusqu’à 16 ans, et s’ils ne sentent pas bien dans les enseignements au point de se montrer violents, pourquoi ne pas les dispenser d’école, puisque, de toute manière, on ne peut pas les ramener dans le droit chemin… Cela vaut aussi des allocations familiales. Au fond, tout se tient : ce qui se passe à l’école est le reflet de ce qui se joue au sein des familles. Certes, de telles idées peuvent paraître iconoclastes et pourtant, c’est bien ce qui se passera un jour. Il faudrait aussi réintroduire les bons cours d’instruction civique. Nous les avons reçus et nous nous en sommes bien portés.