LES RETRAITES, ENCORE ET TOUJOURS
On se souvient de certains titres qui défrayaient la chronique il y a près de trente ans. Tous évoquaient la mal français. Est-ce une fatalité, une malédiction venue du ciel ? On ne sait. Mais c’est tout sauf imaginaire. Le président de la République doit y penser ce matin en ouvrant la conférence sur les retraites avec les centrales syndicales.
Alors que les choses devraient évidentes pour tous, les syndicats s’entêtent à considérer que le système de la retraite à 60 ans est un acquis social. Cette expression est le nœud de toutes équivoques françaises. Un ancien président français, Yvon Gattaz, avait parlé dans un livre de l’I.AA : l’irréversibilité des avantages acquis. En termes plus populaires, une fois qu’on a conquis quelque chose, on n’y revient plus jamais.
Logiquement et philosophiquement, cela na tient pas. Même un homme comme Georges Pompidou, pourtant doté d’une grande expérience en matière de négociations difficiles avec les syndicats, avait coutume de dire : rien ne s’acquiert, tout se conquiert. Il aurait même dû ajouter : … chaque jour que Dieu fait !
Or, chacun sait que le maintien du départ en retraite à 60 ans est impossible et que l’on doit prendre des mesures. Le problème est que les syndicats sont désireux ‘enr ester là et demandent que l’on finance les retraites par de nouvelles taxes sur le capital. Ils font semblant d’ignorer que le capital (comme ile disent) déplacera ses sièges sociaux d’un coup de clic pour aller vers des cieux fiscalement plus cléments. L’Espagne et l’Allemagne ont déjà sans trop d’histoires augmenté la durée des années de travail. C’est ce qu’il faut faire en France.
Certes, pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt, il faudra prendre des mesures ; mais pour nous tous, tous les autres, il faut passer à 65 ou 67 ans.
Sinon, plus de retraites du tout pour les générations suivantes.