Dans ce nouvel ouvrage de Madame Badinter portant sur le même sujet qu'il y a de nombreuses années, ce qui me frappe le plus c'est le lancement de l'ouvrage à grand renfort de publicité ; des pages d'interview dans les journaux, des émissions de radio et de télévision, des publicité un partout, bref la grosse artillerie... Et il n'est pas si sûr que cela mérite un tel déploiement.
De quoi s'agit-il ? L'auteur, poursuivant son idée depuis des années, considère que le traitement des femmes connaît une régression et insiste sur l'opposition mère / femme. Elle dénonce la mise sous condition des femmes auxquelles on rappelle sans cesse, selon l'auteur, que la maternité est un impératif, indissociable de la condition de femme. En somme, la mère prend sur le pas sur la femme.
Le type de débats m'a toujours semblé un peu artificiel, même si je considère que le sort fait aux femmes n'est pas toujours enviable : il y a par exemple, les discriminations au travail, l'inégalité des salaires, la multiplicité des tâches (amante, mère, travailleuse), cela fait bien trois bonnes journées de travaille en une seule... C'est trop. Ajoutez à cela des inégalités dictées par la nature, ménopause, ostéoporose, etc...
Ceci nous rapproche du sujet : comme on a dit aux femmes qu'elles doivent être m ère, ne serait-ce qu'une seule fois, elles se hâtent de faire un enfant avant qu'il ne soit trop tard. Et ensuite, les problèmes commencent. Car, parfois, lorsque le temps presse, certaines femmes mettent une grossesse en route, afin de ne pas être prise de court . Ce qui veut dire que l'amour de tel ou tel homme compte peu, ce qui importe c'est l'enfant...
Il est difficile à un homme de prendre parti dans un tel débat. Il est vrai que parfois, l'homme se sent relégué à l'arrière-plan lorsque la femme est dans l'attente d'un heureux événement. On a alors l'impression que lorsque l'objectif est atteint, un homme en vaut un autre, bref que la mère prend le pas sur l'épouse.
Quelle est la place de l'instinct maternel dans le couple ? Selon Elisabeth Badinter, l'instinct maternel n'existe pas vraiment. Qui sait ? Pourtant, elle sait de quoi elle parle. Elle a eu trois enfants.