Calamité naturelle à Madère
Je n’en croyais pas mes yeux en regardant à la télévision les images de ces inondations monstrueuses, ces pluies torrentielles qui ont ravagé une île, véritable joyau serti dans un océan réputé agité. Et pourtant, l’île a toujours joui de la faveur des cieux, à une ou deux exceptions près dans son histoire.
J’y étais il y a moins de trois ans, au début du mois d’avril. Il y a là bas un bel hôtel qui s’appelle le Reeds où Winston Churchill aimait à se retirer pour peindre, jouir du soleil et du beau ciel bleu, ce qui le changeait de sa grand Bretagne nuageuse.
Et voici que ce beau conte de fée s’effondre et s’évanouit. Plus de quarante morts, vous rendez vous compte ? Et encore, heureusement que cette région, très montagneuse, met la vieille ville à l’abri de la montée des eaux mais pas de coulées de boue, hélas.
C’est à Madère que j’ai pu admirer et humer le parfum des plus belles fleurs au monde. C’est encore là bas, qu’en empruntant le téléphérique, j’ai pu admirer le plumage d’oiseaux absolument exotiques. Quelle île, quelle beauté.
Et je n’aurai garde d’omettre la gentillesse des gens ; ces venelles paisibles qui n’existent plus dans l’Europe de l’ouest, ces vieux magasins qui rappellent les années soixante et toute cette population qui parle français, ce qui remonte à l’époque où toutes les gardiennes et concierges de nos immeubles parisiens venaient du Portugal.
Mais je m’en tiens là car mon train ne va pas tarder à partir et mes étudiants m’attendent. Que Madère panse vite ses blessures et que cette île de r^ve retrouve son lustre d’antan.