LES LIMITES DE LA POLITIQUE AU PROCHE ORIENT DE M. OBAMA
Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelle : tous les Américains ou presque se rendent compte de l’inexpérience de leur jeune président, élu pour apporter un peu d’oxygène après M. Bush si injustement décrié mais qui, on s’en rend compte aujourd’hui, savait ce que devait être la politique étrangère d’une hyper puissance.
Il ne faut pas lire ce blog précipitamment ou penser que l’on cède à des préjugés solidement ancrés. Non point. Il suffit de voir comment l’Amérique de M. Obama perd tous ses acquis tant chez les Israéliens que chez les Arabes. Le nouveau président qui n’a jamais exercé la moindre fonction d’importance avant d’accéder à la magistrature suprême n’a visiblement pas pris la mesure de sa tâche, même après 20 ans d’exercice. Il a cru très naïvement qu’il se gagnerait la sympathie du camp arabo-musulman en disant tout et n’importe quoi (je m’excuse de le souligner) ; ils l’ont écouté avec politesse mais ils ont continué à penser comme ils pensaient précédemment. Question : un président US dont les décisions engagent la paix mondiale, a-t-il le droit de se tromper si souvent ?
Vis à vis des Israéliens, il suffit de signaler que ce président est au plus bas dans l’opinion publique, ce qui ne s’était jamais vu dans ce pays, le plus solide et le plus fidèle allié des USA. M. Obama a beau dire que le lien avec Israël est indestructible (the link with Israel is unbreakable), il a beau souligner que jamais, au grand jamais, il ne tournera le dos à l’Etat hébreu, peu nombreux sont en Israël les gens qui lui font confiance. Et croyez moi, cela est bien dommage.
On l’a bien senti dans cette affaire de construction de maisons à Jérusalem. On ne peut dire aux uns et aux autres qu’on est leur ami et leur adresser sélectivement des reproches. Sans la moindre polémique, Jérusalem est une entité une et indivisible. Dans les textes anciens, il n’existe pas la moindre différence entre la partie orientale et occidentale. Tout le monde devrait pouvoir y vivre en paix et en harmonie avec son voisin : j’ai toujours été impressionné au plus profond de moi-même en écoutant sonner les cloches des églises, retentir l’appel du muezzin à la prière et les retentir, juste en dessous, les prières juives… Tous les fils d’Abraham qui ser appellent à la grâce et à la miséricorde de leur Créateur.
Et M. Obama, malgré une touchante bonne volonté, n’a pas compris que cet imbroglio nécessite des prises de position claires, du genre : à qui appartient cette terre ? Qui s’est établi dans cette ville il y a aujourd’hui, plus de trois mille ans ? Qui est est venu après, bien après ?
C’est seulement après cette rigueur inflexible du jugement historique que doit intervenir la grâce dispensatrice bienfaits et d’amour. Et pour l’instant, on en est encore bien loin…