Jérusalem, M. Obama et M. Netanyahou
Il est curieux de relever que ce sont des hommes politiques qui auront à dénouer une crise qui se noue autour d’une ville dont l’intérêt et les valeurs sont exclusivement d’ordre religieux. C’est là un paradoxe qui mérite d’être relevé.
Un mot d’histoire, un mot qui n’a rien d’un plaidoyer. J’ai déjà eu l’occasion de dire que les seuls à pouvoir réclamer la restitution de la vieille cité du roi David sont les Jébuséent. Il faut dire que même la Bible n’est pas très claire au sujet de la ville sainte. Selon une source biblique, ce serait les tribus qui lors de la prise de la terre d’Israël auraient conquis la ville. Mais selon une autre source, ce serait le roi de David qui aurait réalisé cet exploit guerrier… Cela marque tout de même une différence d’au moins deux siècle. Et même pour l’Antiquité ce n’est pas rien.
En tout état de cause, la question de l’appartenance de cette ville ne se pose pas de la même manière pour tous. A l’évidence, les tenants des sources bibliques y sont plus anciens, ce qui ne signifie pas, eo ipso, l’exclusion de qui que ce soit … Deux question se posent qu’il convient de ne pas confondre : la revendication de la souveraineté d’une part, et le droit d’établissement, d’autre part.
Qu’Israël revendique que son drapeau flotte sur l’ensemble est normal et naturel, tout en accordant aux autres religions un droit de souveraineté sur leurs lieux saints respectifs.
Que les gens veuillent s’établir sur place est aussi normal. Et la rencontre entre le premier ministre israélien et le président américain n’y changera rien. Les USA ont très bien compris où se trouvent leur intérêt bien compris. En fait, le Proche Orient ne constitue plus pour eux un enjeu stratégique de premier plan. C’est désormais l’Asie qui retient toute leur attention : la montée en puisse de la Chine qui détient des sommes astronomiques d’obligations du trésor américain, C’est ce pays qui pourrait un jour ravir aux USA leur position hégémonique. Enfin, lorsque le problème de l’énergie propre sera enfin résolu, le pétrole ne sera plus un atout mais un handicap. En fait, les USA ont un problème urgent à régler : ce n’est pas le conflit entre Israël et ses voisins, mais bien l’Iran.