Nicolas Sarkozy reprend la main.
Il y a un petit problème dans la culture politique des Français. Ils semblent ignorer qu’une élection est déterminée par la durée du mandat qu’elle accorde : à la présidence de la République, c’est cinq ans, à l’Assemblée Nationale c’est aussi cinq ans, au Sénat, c’est six ans, la même chose pour les régions… Eh bien ! Dès que quelque chose ne tourne pas rond, par exemple si une majorité en place perd une élection intermédiaire, on hurle, on veut tout changer et on laisse presque entendre que le pouvoir en place est devenu illégitime car la dernière élection en date ne lui a pas accordé la confiance.
Ce raisonnement est étrange. En fait, le pays est instable politiquement depuis fort longtemps. Il suffit de voir que les gouvernements de droite ont tous fait une politique de gauche qu’on peut nommer le social-étatisme. C’est ainsi. Si quelque chose ne va pas, on demande eo ipso l’intervention des pouvoirs publics. Comme si l’Etat était notre père ou notre mère. Cela fait partie de la culture politique ancestrale des Français. Certains vous diront que l’on n’a toujours pas quitté la monarchie puisqu’on attend tout du pouvoir.
Ce raisonnement est étrange. En fait, le pays est instable politiquement depuis fort longtemps. Il suffit de voir que les gouvernements de droite ont tous fait une politique de gauche qu’on peut nommer le social-étatisme. C’est ainsi. Si quelque chose ne va pas, on demande eo ipso l’intervention des pouvoirs publics. Comme si l’Etat était notre père ou notre mère. Cela fait partie de la culture politique ancestrale des Français. Certains vous diront que l’on n’a toujours pas quitté la monarchie puisqu’on attend tout du pouvoir.
La politique est et reste l’art du possible. Si Nicolas Sarkozy met une loi en parenthèses, s’il remanie un peu le gouvernement ou s’il promet de faire une pause dans les réformes, ce n’est pas le signe d’une faiblesse ni d’un recul. C’est simplement une adaptation aux circonstances présentes. La politique, ce n’est pas la Loi et les prophètes.
L’exception française a toujours été un mythe, c’est ce que m’avait expliqué fort opportunément le regretté René Rémond lors d’un colloque sur la laïcité à la Sorbonne. On serait inspiré en parlant de spécificité française.
La France doit s’adapter à son nouvel environnement et mieux s’inscrire dans le concert des nations européennes. On ne peut pas penser avec les catégories de l’après-guerre au sein du XXIe siècle. Il est grand temps d’en tenir compte. Et les réformes de Nicolas Sarkozy vont dans ce sens, même si elles font mal.