L’insécurité, un slogan électoral en France ?
Il y a ainsi des sujets qui sont presque des tabous. On n’a pas le droit d’y toucher, et si on le fait, on est accusé d’obsession, voire de délire sécuritaire. C’est précisément ce qui se dit depuis que le président Nicolas Sarkozy s’est rendu hier dans le département de Seine Saint Denis, une région de l’île de France qui retient l’attention depuis quelques décennies.
Nous ne reviendrons pas sur les spécificités, d’aucuns diraient les fléaux qui caractérisent ce territoire : populations issues de dizaines de nationalités (certains établissements scolaires comptent jusu’au 20 nationalités différentes), insécurité croissante, hétérogénéité criante due à la différence des cultures et des éducations, sans même parler des religions, attaques contre les personnes et les biens, caillassages de bus alors qu’ils sont le seul lien de service public encore en fonctionnement, incendies, voire coups de feu contre ces mêmes bus, ce qui a conduit les machinistes à exercer leur droit de retrait, absentéisme scolaire, démission quasi généralisée de certains enfants etc … Et nous ne parlons même pas du chômage endémique qui frappe ce que les Français nomment pudiquement les «quartiers», les «cités»…
Quand j’étais jeune, ces deux termes n’avaient pas encore cette connotation négative ? De même, je ne connaissais pas cette expression : de ce co^té ci du périphérique et de l’autre côté du périphérique ; Un peu comme si nous avions un limès qui séparait l’empire romain des hordes de barbares. C’est incroyable. L’évolution a été terrible et tous les ministres de la ville, toutes les politiques d’intégration n’ont rien pu faire.
Ce matin sur I Télé, j’ai entendu un commentaire assez peu nuancé sur l’exigence sécuritaire de Nicolas Sarkozy : mais alors devons nous laisser ce département aller à la dérive ? Permettre aux caïds et les trafiquants de drogue faire la loi ?
La volonté du président de priver d’allocations familiales ceux qui acceptent l’absentéisme de leurs enfants est normale : faudrait-il rester les bras croisés et laisser la loi du milieu se substituer à la Loi tout simplement ?
Il y a la loi sur le voile intégral qui n’a rien de religieux mais qui exclut les femmes de la vie en société et pose des problèmes de sécurité. Alors la France est-elle malade de ses émigrés ?
Il faut rétablir l’ordre sans faiblesse et montrer à tous ceux qui veulent participer à la nation française qu’ils peuvent le faire dans la mesure des places disponibles.
L’immigration peut être une richesse et une chance pour tout pays. Ceux qui choisissent l’Union Européenne peuvent apporter leur savoir-faire, leur vécu, lesquels enrichiront la sensibilité et l’identité nationale. Mais il faut comprendre que les nouveaux venus doivent s’adapter à leur nouvel environnement et ne pas tenter d’asservir celui-ci à leurs mœurs. C’est ainsi que naissent les conflits.
La France a toujours eu une tradition de générosité et d’accueil. Je citerai le dernier exemple en date : Madame Jeannette Bougrab, fille de harki, devenue universitaire, maître de requêtes au Conseil d’Etat, ancienne candidate à la députation à Paris et aujourd’hui nommée par le président Sarkozy présidente de la Halde, organisme luttant contre les discriminations. Qui dit mieux ? A moins que certains ne songent à imposer à Jeannette (que je connais bien apprécie beaucoup) de se présenter devant nous… en voile intégral !