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MÉDAILLE DES JUSTES DES NATIONS : HONNEUR A LA CORSE !

MÉDAILLE DES JUSTES DES NATIONS : HONNEUR A LA CORSE !

Pour la première fois dans son histoire, le Mémorial Yad wa-Shém envisage de décerner la médaille des Justes, non plus à un individu ni à un groupe d’hommes bons et généreux, ayant sauvé des juifs de la déportation et de la mort, mais à toute une région, la Corse. Cette nouvelle me remplit de joie car j’ai toujours aimé cette région (un peu turbulente) de France où il fait si beau, où la mer offre tant de criques isolées et où il fait bon vivre.
Certes, il y a aussi quelques spécificités corses sur lesquelles je m’appesantirai guère dans ce contexte et qui ont largement contribué à décrier cette belle région et ses habitants.


Je veux, ici même, rendre hommage à toute une île et à ses habitants : sur l’île, aucun juif n’a été déporté ni exécuté. Sous la pression des occupants (éphémères) italiens, on a rassemblé quelques rares personnes dans un petit village. Les gens de ce village les nourrissaient et veillaient sur eux. Vous vous rendez compte ! Aucun rapport avec ce qui s’est passé dans notre doulce France continentale…
Je me souviens d’un petite anecdote savoureuse que j’ai vécue avec le sénateur-Maire Ceccaldu-Raynaud : nous dînions à l’Hôtel de ville de Paris et j’étais assis à ses côtés. Et nou nous sommes mis à parler de la Corse. Je lui ai demandé de m’expliquer pour quelles raisons, la police ne parvenait jamais à boucler ses enquêtes, faute de témoins. Car, lui ai-je dit, les Corses disent n’avoir rien vu ni entendu… C’est alors qu’il me fit la réponse suivante : Monsieur le professeur, lorsque les autorités d’occupation nous ont demandé de livrer les juifs insulaires, aucun de nos compatriotes n’a ouvert la bouche ni n’a consenti à parler… J’ai évidemment admis la véracité de ses propos et me suis excusé…
J’espère sincèrement que la Corse sera à l’honneur dans cette affaire : j’ajoute que les acteurs de ce sauvetage n’en ont jamais rien dit, ce qui rend difficile la collecte d’informations. Mais une telle discrétion ajoute à leurs mérites qui sont déjà grands.
Je me souviens qu’avec nos filles, encore jeunes, Laura et Clara-Liz, nous avons passé nos vacances en Corse, trois années consécutives.  C’était à Verghia, minuscule lieu-dit, non loin de Porticcio.

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