LES INDÉSIRABLES DU DÉSERT MAROCAIN
En réfléchissant au thème du blog de ce matin, j’ai un peu hésité entre un article sur l’Iran, lu dans le supplément français du New York Times du Figaro en date du 30 avril, et un article saisissant sur des réfugiés africains, qui meurent de faim et de soif dans le désert marocain, aux confits de la ville d’Oujda. Comme tout le monde sait ce que nous pensons tous du régime irainien actuel qui menace ses voisins et met en péril la paix mondiale, j’ai jeté mon dévolu sur le thème des réfugiés africains.
De quoi s’agit-il ? l’auteur de l’article a fait une visite dans le ville frontalière d’Oujda, distante de seulement 15 km de l’Algérie et que les réfugiés africains rallient après avoir traversé avec des passeurs, à pied ou sur des moyens de transport de fortune, d’immenses distances. Ils sont alors bloqués à la frontière marocaine par les forces de sécurité qui les empêchent de rejoindre les enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla , entrée de l’eldorado (supposé) européen.
Le journaliste décrit les déplorables conditions de vie de ces réfugiés, hommes, femmes (parfois enceintes des œuvres de violeurs) et enfants, livrés à eux mêmes, terrés le jour pour échapper à leurs poursuivants et circulant la nuit afin de trouver de la nourriture. L’horreur absolue…
Cette situation incite à se poser plusieurs questions : si l’Europe ne peut évidemment pas accueillir ces populations manquant de tout, elle peut, au moins, demander des comptes aux gouvernements qui privent leurs nationaux de tout : aide matérielle, droits constitutionnels et surtout détournement des milliards d’aide à l’Afrique…
Mais pourquoi donc la malgouvernance s’est elle abattue sur ce continent, si riche en matières premières, en ressources de toutes sortes ? Mais où disparaissent toutes ces aides alimentaires et financières ? Certes, certains confisquent l’aide ou se servent au passage, mais tout de même, la désespérance la plus totale semble s’être donnée rendez vous dans ces pays africains dont les dirigeants, eux, ne semblent manquer de rien…
Il faut voir la situation en face :l’Europe ne peut accueillir ces pauvres réfugiés, mais elle peut faire pression sur leurs régimes politiques. Il est absolument inconcevable que des populations entières cherchent à déserter leurs pays, leur lieu de naissance, pour rallier une Europe, en proie à une crise économique sans précédent. Nicolas Sarkozy avait raison de dire que tous les maux qui tourmentent l’Afrique ne viennent pas hors d’Afrique.
Et pour ne pas gâcher ce premier dimanche du mois de mai, je ne vous dis les descriptions données par le journaliste américain (Matthew Carr). Il faut que le Marco soit aidé dans cette affaire afin que les réfugiés puissent être traités comme des êtres humains et non point abandonnés dans un désert implacable, sans rien à boire ni à manger… Et il faut enfin rendre les gouvernements africains attentifs au sort de leurs nationaux.
Des vœux pieux ? Hélas…