FIN DES CHRONIOQUES ISRÉALIENNES : LA LOGIQUE DU DÉVELOPPEMENT D’ISRAËL
Cette expression «logique du développement» n’a pas été choisie au hasard. Je me souviens l’avoir lue dans le journal Le Monde au milieu des années soixante (au temps de ma bar-mitzwa) à propos d’une interview du président égyptien d’alors, Gamal Abd el Nasser. L’homme disait alors son inquiétude devant l’enracinement de l’Etat hébreu dans la région.
C’était l’épque où les Arabes croyaient sincèrement pouvoir rejeter les juifs à la mer comme aimait à le dire le chef du Fatah de l’époque Ahmed Choukeiri depuis Beyrouth… Mais il n’était pas le seul ; Nasser lui-même ne se privait pas de telles bravades lorsqu’il voulait remonter le moral de ses troupes.
Jusqu’au désastre de son armée, Nasser a cru, comme tous ses alliés arabes, qu’il arriverait un jour à rayer Israël de la carte. On connaît la suite. Aujourd’hui, même les dirigeants arabes les plus fantasques ne rêvent plus de cela, sachant bien que l’Etat hébreu atteint une telle puissance qu’il est indéracinable. Et le Hezbollah devrait s’en souvenir.
Lorsqu’on se rend en Israël, on constate les changements intervenus depuis le voyage précédent. Des autoroutes et des routes qui n’existaient pas préalablement, des quartiers entiers qui sortent de terre comme des champignons, des brevets déposés comme nulle part ailleurs dans le monde, une culture démocratique en progression constante, des universités parmi les mieux classées, des avancées technologiques et médicales sans pareille dans le reste de l’univers : bref, un pays qui ne cesse d’avancer.
Peut-on rêver un instant : que serait Israël sans la haine dont l’accablent ses voisins ? Que serait Israël sans cet énorme budget de la défense ? Poursuivons le rêve : que serait ce Moyen Orient s’il existait une fédération économique regroupant l’Etat juif, la Jordanie et l’Egypte, peut-être même les Palestiniens de Ramallah ? Le Liban lui aussi pourrait se joindre à ce groupe économique déjà fortement constitué…
Mais pour y arriver, il faut que certains hommes changent ou soient touchés par la grâce…
(Fin des chroniques israéliennes)