Retomber dans le chaudron gaulois…
Avec quelques dizaines de siècles de retard, on comprend Jules César. Et surtout ses récriminations contre les habitants de la Gaulle…
Après moins de deux semaines passées à 4000 km de Paris, je me remets dans le train-train quotidien et me rends compte que la France, ce si beau pays, ne parvient toujours pas à se mettre d’accord, à porter un juste regard sur les choses et les situations et à avancer en toute sérénité. Feu le président Georges Pompidou qui connaissait bien son pays (il était originaire du Cantal, la France profonde par excellence) savait de quoi il retournait lorsqu’il disait que «seul un homme casqué et botté serait en mesure de trancher le nœud gordien de la société française…» Et un autre homme politique, ayant complètement sombré dans l’oubli, celui-là, je veux dire Alexandre Sanguinetti (ancien secrétaire général de l’UDR, ancêtre du RPR et de l’UMP) qui disait en substance, ceci : «les Français rêvent de naître dans un pays où tout serait payé d’avance : depuis le berceau jusqu’à la mise en bière.»
A peine rentré, de quoi me parle-t-on à la radio, à la télévision et dans les journaux ? De grèves, de grèves et encore de grèves… Et pourquoi donc ? Parce que les Français ne veulent pas admettre qu’il faut remettre de l’ordre dans les finances publiques, qu’ils doivent travailler plus et plus longtemps, qu’ils ont vécu au-dessus de leurs moyens et enfin, qu’ils sont comme les autres, en gros que l’exception française est un mythe éculé… Regardez l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et le Portugal, pour ne parler que de l’Europe, tous ces pays ont pris des mesures dans le même sens.
Au fond, mis à part les métiers de grande pénibilité, tout le monde devrait aimer travailler, pour peu qu’on soit en bonne santé… D’où vient cette allergie au travail, à l’effort et au combat ? Le même G. Pompidou disait aussi (je m’en souviens, j’étais tout jeune étudiant en Sorbonne à l’époque) : «rien ne s’acquiert, tout se conquiert.» Et Yvon Gattaz, l’ancien patron des patrons (CNPF, ancêtre du MEDEF) fustigeait l’IAA, comprenez l’irréversibilité des avantages acquis… Cela ne s’invente pas.
La vie est faite de hauts et de bas. Quand il faut s’adapter, on s’adapte, même si ce n’est pas facile. Alors si les Français ne peuvent pas changer, souhaitons au moins que la situation change afin qu’ils puissent reprendre leurs habitudes.
On dit aussi qu’il ne faut pas de demander ce que notre pays peut faire pour nous mais ce que NOUS devrions faire pour lui…
Ah ! Le chaudron gaulois…