Fallait-il légaliser les paris en ligne et les jeux sur internet
C’est la question que tout le monde se pose depuis hier puisqu’une loi est désormais promulguée en France et applicable sur l’ensemble du territoire. Cette législation met fin à une sorte de jungle sur internet où des sites illégaux se livraient à leur lucrative activité illégale, sans contrôle aucun ni taxation de la part de l’Etat.
A mes yeux, cela pose une se série de problèmes qui ne sont pas faciles à gérer. D’abord, il y a l’opposition entre l’exercice de la liberté individuelle (je veux jouer et dépenser mon argent comme je l’entends, voire même en gagner, peut-être) et la nécessité pour une collectivité, un pays, un Etat, de protéger ses nationaux, et particulièrement les personnes fragiles, comme les enfants et les adultes mal informés ou soumis à des addictions.
Par ailleurs, le secteur des jeux et des paris, de quelque nature qu’ils soient, n’est pas peuplé d’enfants de chœur. Déjà, les spéculations les plus folles circulent sur les tentatives d’organisations mafieuses de s’accaparer ce marché juteux. Et des psychologues ou des psychiatres alertent sur le cas de gens souffrants d’addictions et se retrouvant, seuls, sans défense, devant leur écran d’ordinateur sur lequel défilent des messages et des incitations à jouer à toutes sortes de jeux
Que faire ? L’Etat a-t-il aussi une vocation éthique ou devons nous comprendre que cette conduite éthique ne relève que des individus eux-mêmes ? Lorsque des parents s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants qu’ils ne peuvent pas surveiller à tout instant du jour et de la nuit, qui va leur venir en aide ? Certes, on a mis au point des mécanisme de régulation et de contrôle pour s ‘assurer de l’identité de ceux qui jouent, qui paient, gagnent ou perdent ; mais son sait ce qu’il advient de telles précautions.
Pour ma part, je n’iaime pas les jeux de hasard ni les partis sportifs ou équestres. Je me souviens d’une rencontre au Vatican avec Mgr Etchégarray. J’évoquai avec lui le temps où il était archevêque de Marseille. Constatant que les paris mutuels urbains (PMU) prenaient le pas dans le cœur des fidèles sur la messe dominicale, il avait publiquement dénoncé les nouvelles divinités idolâtres de ses ouailles. Les yeux du prélat se mirent à briller. Il me dit : Ah ! Vous vous souvenez de cela, c’est si loin…
Pas tant que cela.