L’INJURE FAITE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE…
Je n’en ai entendu parler qu’il y a quelques heures : revenant d’un déplacement dans le département de Seine Saint Denis, une région d’île de France connue pour ses problèmes croissants et les difficultés d’intégration de ses habitants, le président de la République Nicolas Sarkozy a été insulté par un jeune homme de 21 ans qui fut maîtrisé sur place par les policiers d e l’escorte et condamné ensuite à quelques dizaines d’heures de travaux d’intérêt général.
Comment peut on s’adresser en de tels termes, que je n’ose reproduire, au chef de l’Etat, au plus haut magistrat de ce pays ? Comment des gens dont les parents ont été gracieusement accueillis en France et qui sont désormais chez eux (ce que nul ne conteste) peuvent-il se conduire d’une manière si gratuitement grossière ?
On se souvient de cet article paru dans le JDD qui s’indignait de l’inconduite des joueurs de l’équipe de France de foot ball… l’article stigmatisait l’attitude des cités qui menacent la Cité proprement dite. Il réclamait aussi le licenciement, le renvoi de tous ces gens et leur remplacement par d’authentiques gentlemen, conscients et respectueux des valeurs de la socio-culture français… Alors avons affaire à la même catégorie qui, même parvenus à l’aisance matérielle et à la gloire médiatique, ne changent pas, n’évoluent pas ? Je n’ose y croire.
On se rend compte qu’il y a une similitude entre l’injure faite au chef de l’Etat et celle dont l’entraîneur de l’équipe de France fut victime en Afrique du sud… Ce qui est encore plus frappant, c’est la réaction du défenseur de l’auteur de l’injure qui dit qu’après tout, cette façon de s’exprimer est normale dans ces milieux… C’est incroyable !
Les questions que je me pose, sans trouver de réponse, sont innombrables : comment avons nous fait pour que les cités soient à la marge de la CITE que nous sommes et représentons ? Pourquoi donc la France est elle la cible de tant d’ingratitude ? Sait-on ce qui serait arrivé au délinquant s’il avait lancé ces injures à un chef d’Etat arabe en Afrique du Nord, par exemple ? Pourquoi tant de haine à l’égard d’un pays qui a accueilli et intégré tant de populations étrangères mais qui ne parvient pas à assimiler une certaine catégorie de gens ? La France n’a eu de problèmes ni avec les Polonais, les Espagnols, les Portugais, les Asiatiques, les Juifs etc…
Ce qui frappe aussi l’observateur étranger à l’affaire, c’est l’absence de voix d’autorité, au sein même des banlieues, pour stigmatiser une telle attitude, rappeler les valeurs de respect et de considération qui fondent la République… De telles attitudes irresponsables causent un tort incommensurable aux gens qui se disent victimes de telles discriminations : souvenons nous du premier tour de l’élection présidentielle de 2002. Les Français avaient menti aux sondeurs et un Premier Ministre socialiste, au pouvoir pendant cinq années ininterrompues fut éliminé au second tour au profit du leader de l’extrême droite.
Quand donc les gens auront-ils un minimum d’intelligence et de discernement politique ?