M.M. Jean-Pierre Escalette et Raymond Domenech devant la commission culturelle de l’Assemblée Nationale
De l’avis unanime des députés présents, ce fut une mise en scène pathétique et ridicule. Les deux hommes avaient d’abord exigé d’être tenus loin des journalistes : des dizaines de reporters, même étrangers, attendaient les deux hommes pour en savoir un peu plus sur le désastre qu’ils n’ont pu éviter de l’équipe de France de foot ball. Rien, ils n’ont rien dit. Et leur départ fut encore plus piteux que leur arrivée !
Qu’ lon nous comprenne bien : il ne s’agit pas de s’acharner sur deux hommes qui n’ont, certes, jamais inventé la poudre, mais qui nous doivent, tout de même, quelques explications. Eh bien, non !
D’après quelques députés présents, les deux hommes auraient mis en cause la presse, coupable d’avoir révélé au grand jour les tiraillements et les clans au sein de l’équipe. En somme, nous dépensons votre argent, continuez à nous e donner, quand à nous nous poursuivons notre petit jeu au sein duquel vous n’avez pas le droit de mettre votre nez… C’est tout de même incroyable.
En fait, le raisonnement de ces Messieurs ressemble étrangement à celui des joueurs : le scandale, c’est qu’on ait révélé les turpitudes de l’équipe nationale. Mais cela, c’est un raisonnement d’un chef de bande, pas d’un capitaine ni d’un entraîneur d’une équipe nationale.
En fait, ce qui est scandaleux, ce n’est pas d’ébruiter le scandale, c’est que ce scandale existe.
Souvenez vous, ce capitaine qui dit qu’il faut éliminer le traître… Un peu comme un chef de bande qui cherche à punir celui qui a parlé à la police…
Il ne faut pas avoir peur de tout changer : les cadres et les joueurs. Nous pouvons trouver des gens doués qui représenteront authentiquement et dignement le pays. La France et l’Europe le méritent bien.