LES REMOUS A LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE FOOT BALL
Hier après midi, le président Jean-Pierre Escalette a fait preuve de dignité et de courage même si certains aspects de sa conférence de presse pouvaient paraître pathétiques. Mais en fin de compte, il n’a pas vraiment livré le fin mot de l’histoire, notamment comment ces hommes, portant le maillot de l’équipe de France ont agi plus comme une bande que comme une équipe digne de ce nom. D’ailleurs, un grand joueur de foot ball et qui connaît mieux que quiconque d’autres joueurs de même origine a eu l’honneur et le courage de demander la mise à l’écart de ce capitaine qui a osé de parler d’un traître et qui a dû jouer un certain rôle dans la grève décidée en Afrique. Je trouve qu’il a raison, par contre, sur ce point précis, l’ex président J-P. Escalette a été très voire trop cursif.
L’homme a parlé des vertus du cœur et de l’esprit auxquelles il a toujours cru et qui l’ont toujours guide à la fois dans sa vie privée et dans sa vie professionnelle. Et d’ajouter que les joueurs auxquels il s’était adressé ne furent pas sensibles à ces adjurations. C’est la condamnation morale la plus terrible prononcée par cet homme de qualité : mais ceux auxquels il s’adressait, dans le langage du cœur et de la raison, étaient ils aptes à le comprendre, à saisir un tel discours ? Des hommes qui nous ont ridiculisés et humiliés (M. Escalette a bien dit le mot humiliation) à la face du monde, méritaient-ils vraiment de nous représenter lors d’une compétition d’une telle ampleur ? Au fond, Lilian Thuram rejoint ce philosophe parisien qui mit le feu aux poudres en demandant le renvoi de tous les joueurs et leur remplacement par des gentlemen… De toutes façons, cele ne pourra pas être pire.
Lors de sa conférence de presse. M. Escalette s’est bien gardé de se défausser sur qui que ce soit. Pas même sur le sélectionneur de l’équipe, mais il a reconnu, à demi mot, l’énormité de sa bêtise en maintenant M. Domenech à la tête de l’équipe. Comment a-t-on pu envoyer en coupe du monde un sélectionneur démissionné, sur le départ ? Le président aurait été mieux inspiré d’installer immédiatement Laurent Blanc qui devrait dès les prochains jours faire le ménage.
D’ailleurs, rien n’interdit d’installer une commission d’enquête parlementaire qui pourrait ensuite, s’il y a lieu, transmettre le dossier aux autorités compétentes