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Israël et la Turquie

Israël et la Turquie

Cela n’a pas l’air de s’arranger, en dépit d’une rencontre tenues secrète entre un ministre israélien et le ministre turc des affaires étrangères à Bruxelles. Ce qui montre qu’au sein du gouvernement turc, c’est M. Erdogan qui l’emporte (mais pour combien de temps encore ?) sur les modérés, lui qui est déterminé à jouer la «carte arabe» coûte que coûte…

Pourtant, la situation précaire de la Turquie devrait l’inciter à faire profil bas et montrer patte blanche, surtout les Occidentaux, USA compris. Et c’est l’inverse que nous constatons. Certains commentateurs, perplexes devant de telles inconséquences de la part de la Turquie, proposent une interprétation qui me paraît invraisemblable mais qui pourrait être ramenée à la mesure de la vraisemblable, si l’on consent à se mettre dans la peau d’un gouvernement qui islamiste, même avec modération…

M. Erdogan aurait compris que les Européens se moquent de lui en faisant traîner les négociations en longueur ; il aurait enfin réalisé, la mort dans l’âme, que la Turquie ne serait jamais arrimée à ce club judéo-chrétien qu’est l’Europe. Lui qui espérait tant que les subsides de l’Occident lui permettraient enfin de tirer les paysans d’Anatolie hors de leur misère. Craignant que le nationalisme ne le balie au vu de cet échec patent, il aurait appuyé à fond sur la pédale de l’islamisme afin de ne pas laisser de place à un autre parti turc qui serait plis radical que lui…

Di coup, qomme la voie européenne se révèle une impasse, il a choisi de jouer la carte arabo-musulmane, même si les régimes arabes modérés s’agacent de voir la Turquie chasser sur leurs propres terres. Et comment pouvait-on se montrer en champion dans ce malstrom ? En soutenant à outrance les Palestiniens, pas ceux qui pactisent avec Israël mais les autres, ceux du Hamas, c’est-à-dire les ennemis des régimes modérés. Israël et son blocus de Gaza offraient la cible idéale… Mais ce n’est pas tout car le raisonnement du Premier Ministre turc serait à double bande, comme au billard…

Car, poursuivent ces commentateurs un peu originaux, devant une telle radicalisation de la Turquie, les Occidentaux se raviseraient en changeraient d’attitude en ce qui concerne l’admission au sein de l’U.E.

Un peu comme celui qui dit : retenze moi ou je fais un malheur.

Le problème est la suivant : pour qu’un tel scénario machiavélique réussisse il faut être en position de force face aux USA, à Israël à l’Europe.

Or, dans toute cette affaire, les USA soutiennent Israël plus que jamais, l’Europe n’a nullement condamné l’arraisonnement et la Turquie a dévoilé le vrai visage de son Premier Ministre.

Et nous ne parlons pas de l’armée turque dont le corps des officiers supérieurs se considère comme le garde-fou des valeurs de la laïcité et du modernisme d’Atatürk…

Les coups de poker ne réussissent pas toujours.

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