LE DEFILE DU 14 JUILLET
Le défilé que je regarde en ce moment même en rédigeant cet article peut donner de la France, surtout vu de l’extérieur, une image passéiste, sûre d’elle-même, voire arrogante. C’est une question d’histoire et d’identité nationale. Il n’y a pas un autre pays au monde qui ait autant que la France insisté sur l’enseignement de l’histoire. Or, écrire son histoire, c’est déjà l’interpréter. Et pour ce qui est de la France, il y a toujours eu une conscience spécifique de grande nation, que cela soit justifié ou non.
Si vous regardez les textes de Ernest Renan sur la nation, ceux de Michelet sur l’histoire de France ou même l’histoire de France d’Ernest Lavisse, vous constaterez aussitôt que l’écriture de l’histoire, l’historiographie française n’a jamais été une affaire simple.
Celui qui a tenté de relevé l’emblème de la gloire et de la fierté nationales ne fut autre que le général de Gaulle. Quand on relit des discours, quand on revoit des documents d’archives, on réalise le chemin parcouru.
Je crois qu’il faut situer le défilé du 14 juillet dans ce vaste contexte historique. Le président Nicolas Sarkozy a fait évoluer les choses, notamment en invitant, cette même année les troupes africaines à défiler…
La paix a elle aussi besoin d’armes et d’hommes pour la défendre…