UN ETE MOROSE ?
Il y aune question que nos sociétés contemporaines doivent se pose, elles qui sont sursaturées d’informations de toutes sortes : quel est le rôle du journaliste dans notre vie quotidienne puisque, à chaque instant, à tout endroit du globe, vous pouvez tout savoir chez vous, en voiture, sous terre, en l’air et sur mer…
Est-ce que les nouvelles, pour attirer et retenir l’attention, doivent nécessairement être répétées, matraquées et aggravées ? On perçoit ce divorce entre les journaux et la réalité lorsqu’on analyse la réalité. Exemples : la crise économique, les mouvements autour de Gaza, la popularité du président Sarkozy, le secret bancaire suisse, le chômage, l’absence de croissante (certains parlent d’une croissance émolliente) etc… La liste peut se prolonger à l’infini.
Est-ce que les nouvelles, l’information, sont devenues une marchandise comme une autre ? Dans ce cas, on peut les présenter comme on veut afin de mieux les diffuser : dans ce cas, reflètent-elles fidèlement la réalité ? La question reste posée…
Un éminent éditorialiste du journal Le Monde, du temps où ce quotidien du soir avait quelque crédibilité, écrivait à propos de l’entrée de François Giroud au gouvernement, que «scruter le pouvoir ne prépare nécessairement à l’exercer… Très juste ! Mais il faut aller plus loin et dire que les commentateurs commentent et les gouvernants gouvernent. Il n’est pas bon que les uns se substituent aux autres.
Et ainsi, l’été ne sera pas morose, même si certains aiment à se délecter de la morosité.