La délinquance en France : Paix sociale et guerre sociale
Le feuilleton de l’été nous apporte tant de sujets d’inquiétudes, un peu comme si le beau temps et le changement de nos habitudes, devenus plus souples plus estivales, libérait les passions de nos concitoyens et mettait à nu les tensions qui traversent nos sociétés.
Pour vivre ensemble, pour former une société, un groupe humain a besoin de fonder uns sorte de pacte social, qui est naturellement fondé sur des valeurs ; la prévalence du droit, le bannissement de la violence et l’égalité des gens entre eux. Ce qui implique l’égalité absolue des hommes et des femmes, d’une part, et la condamnation absolue de tout exclusivisme religieux. D’où l’affirmation forte et énergique de la laïcité et la séparation tranchée des églises et de l’Etat.
Le problème est qu’aujourd’hui ce pacte social a volé en éclats, le monde est devenu un village planétaire et grâce à l’internet, cet article, écrit à cette minute, sera accessible à tous dans le monde dans moins d’une heure. Cette vitesse, cette velocitas pour parler latin comme Goethe, touche aussi les mouvements de population et d’immigration. Or, pour vivre ensemble, il faut partager des valeurs en commun. Et la misère, la faim, la violence, la malgouvernance poussent des millions d’hommes et de femmes à braver tous les dangers pour venir vivre sous des cieux plus cléments. D’où les problèmes qui naissent de cette impréparation à vivre dans des sociétés plus policées, plus complexes avec une éduction politique plus achevée.
Ainsi naît la délinquance, résultat d’un état de faits que certains ressentent comme une insupportable violence.
J’ai une pensée émue pour les parents des victimes tant à Grenoble qu’à Saint Aignan. On ne peut condamner des parents qui pleurent. Mais j’ai aussi une pensée tout aussi émue pour les forces de l’ordre de l’ordre qui rsiquent leur vie chaque jour que D- fait pour préserver l’ordre public et la paix sociale.