VIVE LAURENT BLANC, L’HERCULE DU FOOT BALL FRANÇAIS
Quelle joie l’on éprouve en écoutant les mâles propos de Laurent Blanc, le nouvel et digne entraîneur de l’équipe de France de foot ball : de même qu’Hercule a -selon la mythologie grecque- nettoyé les écuries d’Augias, ainsi Laurent nous a débarrassé d’une série de personnes qui ne méritent évidemment plus de porter le maillot de l’équipe de France.
Que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’écraser des gens, de les accabler, même s’ils ont commis des fautes très graves ; il s’agit simplement de restaurer la dignité perdue d’une équipe. Pour ce faire, il faut la rénover de fond en comble et choisir de nouveaux joueurs, plus dignes, mieux élevés et plus soucieux des couleurs qu’ils défendent.
Je ne pense pas qu’il y ait eu vendredi un seul membre de la Fédération pour défendre ces joueurs. Certains ont dressé un parallèle entre la composition de cette équipe et la sociologie française contemporaine, en d’autres termes la faillite du modèle d’intégration et d’assimilation de populations originellement étrangères. C’est un grave sujet, un grand débat. Je crois qu’il faut se garder de conclusions hâtives tout autant que de la langue de bois. Car il faut, si l’on veut avancer, nommer les choses par leur nom.
On a cru que certaines franges de la population française, immigrés, nouveaux venus, autres croyances et autres mœurs, pourraient s’intégrer par le sport et uniquement par le sport. On stariserait alors quelques individus qui se détacheraient du lot et on les donnerait en modèle pour tous les autres… C’est-à-dire un sur un million ! On croyait alors qu’on achèterait la paix sociale et qu’on amuserait le peuple qui penserait à tout autre chose, se disant ceci : après tout on voit tel ou tel de chez nous à la télévision, il gagne tant d’argent, eh bien il était comme nous et voyez ce qu’il est devenu…
C’était un faux calcul et on en a eu la preuve éclatante sur les terrains de foot ball ! Et pas seulement nous, mais des centaines de millions de téléspectateurs !
Il faut, tout au contraire, renforcer la scolarisation, combattre l’absentéisme, le radicalisme religieux, les préjugés et tout ce qui ne cadre pas harmonieusement avec les valeurs européennes.
Laurent Blanc a donc raison : comment pourrait-il reprendre, par exemple, des joueurs auxquels la justice reproche des faits très graves ? Certes, il y a la présomption d’innocence qu’il faut respecter à tout prix. Personnellement, je ne souhaite pas que ces deux joueurs soient punis par la justice, je veux pas qu’on les accable, l’opprobre est déjà énorme. Mais il serait inconcevable de les voir revêtir les couleurs de la France. Donc, pas de cruauté, mais une sanction juste.
Nous devons être exemplaires si nous venons incarner nos valeurs.
Il y va de la dignité et de l’exemplarité de la France et de son équipe nationale.