Vacances en Israël
Quand vous arrivez à Roissy pour pendre la compagnie EL AL, au fond, vous n’avez pas vraiment besoin de chercher :il vous suffit de remarquer l’emplacement de soldats en arnes. Sitôt repéré l’emplacement des soldats, plus aucune hésitation n’est possible : vous êtes là où il faut. La même remarque s’impose pour l’avion : là où le bus s’arrête, c’est toujours devant un véhicule blindé de la gendarmerie, à côté se tiennent des fonctionnaires en armes. Même remarque pour le bus : des soldats des forces spéciales, armés de leur fusil clairon montent la garde.
Et je n’ai pas tout dit. Pour des raisons de sécurité évidentes, les fonctionnaires israéliens vous reçoivent dès le guichet et vous posent maintes questions, toujours les mêmes : d’où venez vous ? Qui a fait les valises ? Où sont elles restées avant de se rendre à l’aéroport ? Quelqu’un vous a-t-il remis un paquet, un cadeau, etc ? Avant de monter dans l’avion, une nouvelle vérification des cartes d’embarquement a lieu. Enfin, vous êtes dans l’avion, un avion entièrement sécurisé. Lorsque vous arrivez à Loud, l’aéroport Ben Gourion, les fonctionnaires de police sont particulièrement attentifs. Pour ma part, je me limite à la langue anglaise car si je me mets à parler hébreu, on me demande aussitôt comment j’ai pu si bien apprendre cette langue ? Ne suis-je pas aussi israélien ? Comment s’appelait mon père etc, etc… Une fois passés les contrôles, tout va bien.
Que l’on ne se méprenne pas sur mes intentions : les Israéliens sont parfaitement fondés à veiller à la sécurité des voyageurs et des touristes qui se rendent chez eux. Le terrorisme n’a pas de limites dans sa volonté de nuire et de tuer. J’oubliais les mesures de sécurité propres à l’aéroport de Roissy : vous ôtez votre veste, vous défaites votre ceinture, et même vos chaussures….. Et ceci n’a rien à voir avec Israël.
Je me demande parfois si les terroristes n’ont pas gagné la bataille engagée contre eux, en nous imposant de telles restrictions dans nos moindres mouvements au point que le plus simple de nos déplacement devient si compliqué. Le problème qui nous oppose à ces groupes terroristes est que nous ne pouvons pas user des mêmes moyens qu’eux. Or, c’est précisément ce qu’il faudrait faire. On me dira, mais alors nous devenons comme eux. Non point. Nous le ferons momentanément, une fois le danger éradiqué, nous reviendrons à des moyens plus classiques.
Mais revenons à Israël même ! Une fois que vous êtes à la maison, je veux dire celle que la famille vous a laissée par héritage, il vous faut tout vérifier, et surtout la climatisation ! On n’imagine pas ce que cela signifie de vivre sans climatisation quand il fait plus de trente cinq degrés Celsius dehors.. Mais en Israël les relations avec les artisans et les entrepreneurs sont différentes de ce qui a cours en Europe…
Que faire ? C’est tout de même un beau pays dont les habitants sont heureux en dépit des multiples difficultés que l’on y rencontre et par-dessus des servitudes engendrées par un état de guerre permanent. Ce pays est endetté mais ses citoyens sont à l’aise. Ce pays serait un pays de cocagne si ses voisins cessaient de le menacer jour et nuit.
Un ami, membre de l’Académie Française, m’a demandé récemment comment et par qui les Juifs étaient devenus des Israéliens ? En d’autres termes qui était responsable de cette mutation si profonde ? Sur le moment, je n’ai su que répondre à l’académicien. Mais après, j’ai trouvé la solution : ce sont les Arabes par leur refus obstiné, leur haine recuite à l’égard des habitants de ce pays qui ont fait des Juifs des Israéliens.
Quand j’ai donné cette réponse à ce Monsieur, nous avons poursuivi la conversation et il m’a demandé ce qui, selon moi, manquait le plus Arabes.. Sur le coup, j’ai de suite trouvé et répondu : un David Ben Gourion arabe ! Un dirigeant digne de ce nom, apte à leur enseigner comment on se confronte aux réalités quelles qu’elles soient. Ce que les Juifs ont su faire (avec les résultats que l’on sait) depuis près de deux mille ans.