Comment sont traites les persionniers palestiniens en Israël?
Le dîner touchqit presque à sa fin dans cette maison située dans un quartier huppée de Tel AViv; la maîtresse de maison se lève et se dirige vers moi avec un large sourire. Elle est suivie par jeune homme d'environ vingt cinq ans. Elle me dit dit qu'il voudrait parler avec moi et se demande si je parle hébreu. Je réponds par la positive et nous nous installons dans une véranda.
Le jeune homme a effectivement vingt cinq ans, il a déjà effectué son service militaire dans les rangs de la police militaire, plus spécialement chargée de surveiller les barrages et de filtrer ceux des Palestiniens qui souhaitent rentrer en Israël. Ce jeune homme a donc une certaine expérience qu'il souhaitait mettre à profit afin de faire carrière dans l'armée, plus spécialement dans les services de renseignements.
Je lui demande si ce n'st pas épuisant moralement de faire ce qu'il fait présentement, à savoir surveiller les quelques milliers de terroristes palestiniens enfermés dans une prison du Néguev. Il me répond qu'il y a dans sa famille une longue tradition de fonctionnaires et de serviteurs de l'Etat. Et pour lui, ce contact avec les détenus palestiniens le prépare au mieux à sa carrière de officer de renseignements (qetsin ha-mod'in).
Je lui demande de me décrire l'ordinaire des détenus, généralement condamnés à des peines de trois à sept ans. Il me répond ceci: lever à six heures, appel pour voir si les effectifs sont au complet. Ensuite toilette et petit déjeuner. Les détenus se font à manger et sont installés dans des tentes bien aérées à environ cent ou vingt lits. Chacun dispose d'un ventialteur et d'une t"lévision.
Chaque jour, les agents de l'Autorité Palestinienne viennent prendre note des menus désirés par les détenus. La marchandise arrive, est inspectée et remise à leurs destinataires. Lorsque quelqu'un se sent mal, on le conduit à l'infirmerie et si c'est plus sérieux, un convoi se dirige vers l'hôpital de Beer Shéva.
Ceux des détenus désireux de poursuivre des études sont pris en mal par des enseignants arabes qui envoient les cours et les travaux à rendre. Un officier de renseignement jette un il sur ce qui rentre et sort.
Quand arrive le temps des examens oraux, les examinateurs arrivent et procèdent à l'épreuve. Matière sde prédiclection des détenus: la finance, la gestion et les sciences économiques.
Les visites de la famille s'effectuent une fois par mois, sauf si le détenu a été puni pour mauavaise conduite. Parmi eux se treouvent des partisans du Hamas mais aussi une finime minorité d'arbaes israéliens. Mais c'est assez rare.
Les Israéliens ferment les yeux lorsque de très jeunes gens viennent visiter leur père et lors des étreintes et embrassades, me dit-on, de petite téléphones potables changent subrepticement de mains... Lorsqu'une fouille est effctuée, les détenus sont prévenus 15 mn à l'avance et les représentants de Croix Rouge sont sur place.
Je me prépare à me lever lorsque le jeune homme me dit qu'il a quelque chose à ajouter: pourquoi, me dit-il, la communauté internationale ne se montre-t-elle pas aussi scrupluleuse et attentive pour le cas de Gil'ad Shalit?
Je lui réponds que je le comprends, que je le regrette et que hélas, je n'y peux rien