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LA SPIRITUALITE VAINCRA-T-ELLE LES FORCES DU MAL ?

LA SPIRITUALITE VAINCRA-T-ELLE LES FORCES DU MAL ?

Le Ramadan, Rish ha-Shana, Kippour……..

La date des rencontres israléo-palestiniennes de Washington a-t-elle été choisie au hasard ? Ou devait-elle simplement concorder avec les disponibilités de la Secrétaire d’Etat, voire du président Obama en personne qui s’est impliqué personnellement dans cette reprise des négociations directes ? Quelle que soit la réponse à cette question, la date retenue n’est pas anodine et revêt, par la force des choses, une valeur symbolique.
Ces débuts -jugés prometteurs- du dialogue israélo-palestiniens à Washington se déroulent à un moment fort importante du calendrier religieux, tant musulman que juif. La question que l’on se pose est la suivante : la spiritualité vaincra-t-elle les ennemis de la paix ? Une telle victoire,attendue depuis trop longtemps, transformerait cette région du monde en proie à une violence inouïe depuis près d’un siècle.


Ne nous décourageons pas car Il existe un précédent célèbre : la spiritualité chrétienne, héritière de la foi vétéro-testamentaire, a eu raison de la brutalité et de la violence romaines, au point de soumettre cet empire de dimension planétaire au Verbe et de le convertir à sa cause. Un auteur ancien, contemporain du triomphe des Evangiles, se demandait alors : comment la rusticité (apostolique) a-t-elle pu vaincre l’éloquence (littéraire des grands auteurs) ?
Depuis le début du mois d’août, les musulmans pratiquants observent partout dans le monde le jeûne du mois de ramadan. L’objectif est de se soustraire à la matière et d’imposer silence à sa nature charnelle afin d’accéder à un haut niveau de spiritualité. Durant toute une lunaison, on ne mange ni ne boit, du lever au coucher du soleil. La privation de nourriture est considérée comme le meilleur moyen pénitentiel pour obtenir la rémission des péchés et la purification de soi.
A partir de ce 8 septembre au crépuscule, commence le nouvel an juif avec son traditionnel message de paix, de prière pour l’ensemble de l’humanité et son double appel à l’examen de conscience individuel et à la miséricorde divine. La tradition juive voit dans cette fête austère, cette solennité, une comparution  de l’humanité entière devant le tribunal céleste. Ce n’est pas une fête joyeuse et les orants implorent d’être inscrits dans le livre des vivants, si l’on veut bien reprendre cette métaphore  liturgique.
Que de telles négociations se déroulent en ce moment précis ne devarit pas nous laisser indifférents. A la lecture des journaux, même les plus réservés, on relève qu’il y a  une lueur d’espoir puisque les deux dirigeants, palestinien et israélien, n’ont pas quitté la table des négociations et sont, bien au contraire, convenus de se retrouver dès le 14 septembre,
Mais cette date est elle aussi faste car, trois jours auparavant, les musulmans fêteront la fin du ramadan tandis que les juifs vivront jusqu’au 18 septembre les dix jours de pénitence qui culminent le jour de kippour, dit jour des propitiations ou du grand pardon. A l’issue de cette journée de jeûne et de prières, les dés sont jetés : le destin de l’humanité est scellé, selon la tradition juive. Le sera-t-il en faveur de la paix au Proche Orient ?
Il ne faut pas oublier que ce conflit israélo-palestinien a des racines religieuses sur lesquelles est venu se greffer un contentieux territorial… Certes, on parle de territoire, de son maintien ou de sa restitution, des réfugiés, des frontières, mais son parle aussi et par dessus tout de Jérusalem.
Or, que représente la cité du roi David sinon la quintessence de la sainteté à laquelle les trois monothéismes tiennent tant ? A ma connaissance, le seul passage de la Bible hébraïque où il est question de «lieu saint» est le verset du début du livre de l’Exode où Dieu demande à Moïse de se déchausser car «l’endroit où il se tient est saint »(kodésh).
Est-il naïf de penser qu’une période si empreinte de spiritualité pourrait exercer une influence bénéfique sur les négociateurs, remettre les choses à leur vraie place et donner un avantage inappréciable à une paix durable ? Si l’esprit prend le dessus, si l’amour finit par devenir plus fort que la haine, si Juifs et Arabes comprennent enfin qu’ils peuvent coexister, telle colline, telle montagne, tel site ou tel village ne seraient plus sacralisés, comme ils le sont des deux côtés.
Les négociateurs se sont donné un an pour tenter de résoudre tous les aspects d’un conflit qui n’a que trop duré. Les ennemis de la paix ne comptent pas en rester là.  Le Hamas a déjà commis deux attentats sanglants et le Hezbollah n’attend qu’un signal de son allié iranien pour rallumer le front nord d’Israël. Il est donc crucial d’agir vite et d’œuvrer en faveur de la paix .
Certes, Israël est et doit rester un Etat juif, mais n’existent ils pas déjà plus de vingt Etats arabes ou arabo-musulmans ? Et nul n’a jamais songé à le contester

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