Le cas Bernard tapie
Au fond, Bernard Tapie ne laisse personne indifférent. Il y a ceux qui le détestent et haïssent même, et ceux qui l’admirent et le considèrent comme une victime expiatoire d’un système, une sorte d’être égaré en politique…
La controverse autour de Bernard a rebondi après que l’on a appris la somme qu’il devait récupérer pour Adidas, je crois. Le conflit qui a duré plus de quinze ans l’opposait au Crédit Lyonnais.
Je n’ai pas suivi le cours de ce procès mais je trouve que dans les milieux où il a évolué, Bernard Tapie n’était pas en compagnie d’enfants de chœur. Certes, lui-même n’en est pas un. Mais tout de même cet acharnement nous choque.
Souvenons nous : lorsque les socialistes français ne sachant plus où ils allaient, ont appelé Bernard Tapie à la rescousse, il était alors bien en cour et on ne lui refusait rien. Mais certains socialistes, craignant de compromettre leurs chances électorales, voire même à la magistrature suprême, ont alors attiré l’attention sur ce qui leur paraissait être des irrégularités. La suite est connue.
C’est fut une inexorable descente aux enfers : une chute, rien ne fut épargné à cet homme.
Soyons honnêtes : il n y a pas que Bernard Tapie. Beaucoup d’autres, moins flamboyants, plus prudents ( et cela a fait défaut à notre homme trop désireux d’étaler sa réussite), n’ont jamais été inquiétés.
Ce qui nous frappe, c’est la combativité d’un homme qui a résisté. Il n’est pas blanc bleu, mais tout de même il partage avec nous une humanité. Et j’admire par dessus son épouse qui a tenu, est restée à ses côtés, l’a soutenu au moment où il était incarcéré. Bref, ne lui a jamais marchandé son amour. Cela compte.
Pour tout le reste, c’est-à-dire le fond du dossier, je ne suis pas compétent. Mais, après tout, le droit n’est pas la morale. Et puis, quels sont les rapports du droit et de la justice ? Je veux dire, celle des hommes.