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Les résultats du referendum en Turquie
M. Erdogan peut se réjouir, les résultats de la consultation dans son pays ont bien renforcé son influence et sa popularité dans son pays. En effet, le corps électoral a répondu positivement aux demandes de réformes de la constitution turque. A cela plusieurs raisons.
D’abord, la mauvaise tactique de l’opposition laïque qui a commencé par demander le boycott de ces élections et qui s’est ravisée peu avant le vote. Ensuite, les mauvais souvenirs laissés par le coup d’Etat du débat des années 80 lorsque l’armée a violemment pris le pouvoir et arrêté un certain nombre de gens.
Mais les islamistes qui gouvernent aujourd’hui à Ankara ont surtout voulu conjuré un danger qu’ils espèrent avoir enfin éloigné d’eux : le corps judiciaire, le tribunal constitutionnel observait avec une vigilance accrue les agissements des islamistes soupçonnés de vouloir porter atteinte à la laïcité et ux alliances militaires du pays.
L’AKP, le parti de M. Erdogan n’a échappé à la dissolution que par miracle, les juges de la cour suprême n’ayant dégagé qu’une ou deux vois de majorité pour l’épargner. Et encore, car une forte amende fut imposée au parti dont maints dirigeants de moindre importance furent sanctionnés.
Avec les résultats de ce référendum, on pourra réécrire la constitution dans un esprit moins contraignant.
Mais en réalité, ce que visent les islamistes, c’est l’armée turque dont on se demande comment elle va réagir.
C’est là la grande inconnue de ce scrutin. L’armée a toujours été le rempart contre l’islamisme et la subversion dans ce pays. Se laissera t elle dépossédée de son pouvoir et de ses prérogatives ? Voire…
Elle accepte déjà très mal la détérioration de ses relations avec Israël, l’alliance avec des pats à la sulfureuse réputation comme la Syrie et l’Iran, sans oublier les mauvaises relations avec les USA, premiers bailleurs de fonds du pays.
Et ce n’est pas tout : il y a aussi l’Europe qui n‘entend pas intégrer en son sein un tel pays. Tout ceci conduit peut-être le régime actuel à se radicaliser et poursuivre une politique dont on se demande où elle va aboutir.
Gageons que cette grande nation saura retrouver la bonne voie et retrouver son intérêt bien compris.