Intervention divine miraculeuse ou phénomène purement naturel ? La traversée de la Mer rouge par les Hébreux il y a trois mille ans
J’ai été très surpris d’entendre en ce week end sur deux chaînes de télévision différentes une explication naturaliste de la fameuse traversée de la Mer rouge par les Hébreux sous la conduite de Moïse il y a au moins trois mille ans.
Pourquoi ce soudain regain d’intérêt pour un fait biblique qui n’est même pas certain, la mosaïcité du Pentateuque et la réalité des faits miraculeux ou prodigieux étant toujours sujet à caution…
Ce sont des chercheurs américains qui ont interprété les versets du livre de l’Exode sur leur ordinateur de manière virtuelle et qui ont proposé une explication naturaliste qui ramène ce fait à la mesure de la vraisemblance.
On sait que la Bible enjambe généralement les causes intermédiaires de notre bas monde, causes intermédiaires pour parler comme Leibniz, et ramène tout à D-, considéré comme la Cause suprême à laquelle toutes les autres sont inféodées. Exemple : on ne dira pas qu’il pleut sur telle ou région parce que l’évaporation au dessus des mers et des océans ont chargé les nuages d’eau et que ceux ci s’ouvrent à un moment choisi par les lois naturelles… On dira plutôt que D- a décidé de combler d’eau telle région et a décidé d’en priver telle autre. Alors que nous devrions nous contenter d’explications climatologiques..
Alors l’explication de nos savants américains est la suivante : non loin du Caire, près l’embouchure du Niel, il y avait un bras d’eau qui se jetait non pas dans la mer mais dans un lac aujourd’hui disparu. Lorsqu’il y eut ce puissant vent d’est dont parle le livre de l’Exode (ruah kadim azza), l’eau se déplaça vers un seul côté mettant à nu un lagon d’environ plusieurs km de large, permettant à la troupe des Hébreux de passer. Le phénomène, purement naturel, n’aurait duré que quelques heures..
Nous n’avons rien contre les explications qui font appel à des lois naturelles connues de tous. UN fait, cependant, demeure inexpliqué : pourquoi donc les flots reprirent leur profondeur, plus de deux mètres, au moment même où la redoutable cavalerie égyptienne fendit à son tour la mer ? Une bonne partie des troupes hébraïques aurait pu se noyer, apparemment ce ne fut pas le cas. En revanche, si l’on en croit, le texte hébraïque, toute l’armée des poursuivants y passa.
Comment s’explique cette triste concomitance ? Dirait-on comme les Allemands, das war Fügung ?