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Le gel des implantations israéliennes en Judée Samarie..

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Le gel des implantations israéliennes en Judée Samarie..

Impossible, ce matin, de parler d’autre chose. Depuis plusieurs jours, et singulièrement depuis hier soir, toutes les radios et toutes les télévisions ne parlent que de cela. Alors que nous avions tous que ce gel n’éait que temporaire et que les constructions reprendraient dès aujourd’hui. Le propos de ce papier matinal est simplement de clarifier le contexte, sans prendre position dans un conflit qui, au fond, nous dépasse tous, tant le nationalisme, de part et d’autre, est inextricablement lié à des racines religieuses : or, comment voulez vous que des diplomates dénouent des problématiques religieuses ?

Commençons par le commencement, à savoir la désignation même de l’action de construire dans des territoires. En français et dans d’autres langues européennes, on utilise le terme COLONIE, terme d’origine latine (romaine), lourdement chargé de connotations négatives. Il faut savoir, à simple titre d’information, que pour les habitants de Judée Samarie, le problème ne se pose pas dans les mêmes termes. Ils utilisent, eux, le terme hébraïque de mitnahalim qui provient du terme biblique nahala qui signifie, héritage, la part échue par une sorte de succession ancestrale. Cette filiation à la terre, cette autochtonie, se fonde, selon les Israéliens, sur la Bible où D- est censé avoir promis cette terre aux tribus d’Israël. Certes, nous savons bien, que la Bible n’est pas un livre d’histoire, que sa chronologie est parfois pleine de contradictions, que les frontières même de cette terre d’Israël ne sont jamais définies avec précision et que cette notion de promesse divine ne peut pas toujours être alide dans les traites internationaux.

Mais à cela, ces habitants de Judée Samarie répliquent qu’à leurs yeux, le Verbe divin et la Bible sont infiniment plus fiables que le tracé arbitraire des frontières et la création artificielle d’Etats (Jordanie, Liban, Arabie Saoudite etc…) par des puissances mandataires mues principalement par leurs propres intérêts..

Fors de cette argumentation, les mêmes en concluent que construire sur sa terre est un droit inaliénable, imprescriptible et que la croissance naturelle d’agglomérations et d’implantations est un doit garanti pour tout être humain…

On le constate aisément, deux logiques opposées, inconciliables, irréconciliables.

Une remarque, cependant : s’il y avait une lueur de paix, une seule, même faible, dans les esprits et les cœurs, l’édification d’un mur ou d’une maison dans cette partie du monde ne déclencherait pas cette vague d’indignation ni cette levée de boucliers. Certes, il y a des extrémistes dans les deux camps. Mais si les Arabes n’avaient pas fait preuve d’intransigeance depuis près d’un siècle à l’encontre de l’Etat juif, nous n’en serions pas là.

Il est temps de revenir à la raison. Mais cela prendra du temps.

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