Gaza, les négociations de paix et les déclarations d’Avigdor Liebermann
On ne comprend toujours pas pour quelles raisons le conflit du Proche Orient occupe une telle place dans les media. On ne comprend pas que la stabilité du monde occidental est régulièrement menacée en raison de ce qui se passe dans cette région du monde. Est-ce le pétrole ? Sont-ce les pétrodollars ? Est-ce l’islam ? Ou peut-être l’ensemble de toutes ces raisons ? Je ne sais. Mais le constat est clair, comme le rappelait hier Jean D’Ormesson dans le Figaro.
Parlons du cas de Gaza. Au fond, si le Hamas ne cherchait pas à importer des armes qui menaceraient la sécurité d’Israël, quel est l’intérêt d’un tel blocus maritime ? Si l’Iran ne cherchait pas tous les moyens à sa disposition, à déstabiliser cette région, les gens de Gaza pourraient aller et venir comme bon leur semble. Mais voilà, chaque fois qu’il le peut, le Hamas fait part de sa volonté de nier Israël. Imaginez l’effet de ces rodomontades, mêmes irréelles en Israël.
Mais venons en à des choses plus sérieuses, notamment les déclarations du ministre israélien des affaires étrangères. Elles n’ont pas été exposées clairement ni dans leur intégralité mais elles soulèvent déjà des commentaires plus ou moins indignés.
Quelle que soit la tonalité de ces déclarations, le problème posé est réel : si les Palestiniens venaient à obtenir un Etat souverain, aux côtés d’Israël, il faudrait reprendre le problème ab ovo, c’est-à-dire revenir la solution de deux Etats, l’un juif et l’autre arabo-musulman. Or ceci pose immanquablement le problème des Arabes israéliens qui, pour la plupart, se disent des Palestiniens de l’intérieur. Selon moi, une écrasante majorité d’entre eux restera israélienne car ils savent ce qu’est la démocratie, la liberté et la vie, en général, dans un pays comme Israël. Mais regard des traités internationaux, que faudra-t-il faire ? Je l’ignore dans l’état actuel de nos informations. Mais j’ai bien peur que ce soit là le vrai problème qui se pose.
Il y a quelques jours, à la tribune de l’ONU, le président Obama a fortement infléchi sa position en parlant l’Etat JUIF d’Israël, ce qui en dit long sur ce qu’il pense des réfugiés palestiniens. Certes, cela a toujours été la position américaine, mais le répéter ces jours ci et à la tribune de l’ONU au cours de l’assemblée générale est un signe.