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Ce matin, les restos du cœur

Ce matin, les restos du cœur

 

Lorsque Coluche avait lancé son mouvement de solidarité avec les plus démunis et les économiquement faibles, il pensait que cela durerait une année ou deux. Or, cela fait à présent plus de vingt ans que cette assistance est apportée aux victimes de la crise et du chômage. En écoutant ce matin les informations et en parcourant la presse, je relève que les volontaires s’attendent à un afflux toujours plus grand de demandeurs d’aide d’urgence qui ont besoin de ces restaurants du cœur pour survivre.

Il y a aussi les rigueurs hivernales et l’ambiance de sinistrose que la presse encourage, qu’elle le veuille ou non. La baisse des températures, le caractère interminablement sinistre de ce mois de novembre, les routes enneigées ou simplement impraticables, tout ceci contribue à créer un climat, peu propice aux forces de la joie et du bonheur.

Sans même parler des sondages dont on nous gave jour et nuit : le dernier, celui de ce marin, nous informe que 53% de Français ont décidé de réduire leurs dépenses pour les fêtes de fin d’année. Mais comment en être sûr ? Les magasins sont de plus en plus bondés, les étalages de plus en plus fournis.. Qui croire ?

En tout état de cause, il faudrait que les files d’attente devant ces restos du cœur diminuent au lieu de progresser. Le problème est qu’un telle demande est condamnée à rester à l’état de vœu pieux. La crise, le chômage, le découragement…

Jadis, la religion voliat au secours du pouvoir en donnant un sens à la vie, en insufflant l’espoir de jours meilleurs. Aujourd’hui, nous n’avons même plus cette béquille pour avancer, que dis-je, pour tenir debout. Faut-il tout réinventer ? Oui, mais comment ?

En tout état de cause, ces restos du cœur ont le mérite d’exister. Quand je pense que c’est un saltimbanque qui en eut l’idée et non un énarque…

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