Les dessous de la persécution des coptes d’Egypte
Les auteurs de l’attentat contre l’église des saints d’Alexandrie, et notamment leurs commanditaires, avaient peut-être un agenda secret bien plus pernicieux que la volonté de tuer quelques malheureux coptes, sortant de cérémonies religieuses. C’est peut-être la mosaïque égyptienne que l’on a voulu faire voler en éclats afin de provoquer un déséquilibre non seulement sur les bords du Nil mais aussi dans le Moyen Orient en général.
Chacun sait que l’Egypte est le pays musulman le plus important et le plus puissant du Proche Orient. Malgré une misère grandissante, une démographie galopante et une économie poussive, ce pays est le pilier de tout équilibre dans la région. Même l’Arabie Saoudite ne peut le concurrencer sur ce plan. Les islamistes le savent, eux qui rêvent d’en découdre de nouveau avec Israël… Or, depuis que l’Egypte a signé un traité de paix avec Israël, aucun espoir n’est permis aux radicaux d’Al-quaida et des Frères musulmans. La Syrie en fait chaque jour l’amer constat. Seule, même aux côtés de l’Iran, elle risquerait une très cuisante défaite.
Ainsi, en provoquant des troubles interreligieux graves et répétés, on exacerbe un peu plus les tensions déjà existantes dans un pays régi par l’état d’urgence depuis près de quarante et ayant à sa tête le même général depuis plus de trente ans. Et qui se prépare à rempiler malgré un état de santé plutôt préoccupant…
Certains analystes particulièrement cyniques et qui considèrent les états comme des monstres froids énoncent un scénario encore plus incroyable dont le dernier attentat ne serait que le prélude : un coup d’Etat militaire.
Voyant que le pouvoir vacille, que le désordre gagne et que la guerre de succession risque de provoquer de graves déséquilibres, les militaires prendraient le pouvoir ( après tout, c’est ce que fit Gamal Abd al Nasser en son temps), respecteraient les alliances (avec les USA et l’Occident) et honoreraient le traité de paix avec Israël. Ceci leur garantirait une reconnaissance rapide et un soutien discret mais efficace des Occidentaux…
Qui sait ce qui va vraiment se produire ? Mais ce scénario qui n’agrée pas aux philosophes n’est pas à exclure. Ce sont des facteurs objectifs qui ont poussé les auteurs de l’attentat à agir maintenant.