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Les soubresauts du printemps égyptien et les maladresses du Pr Obama

Les soubresauts du printemps égyptien et les maladresses du Pr Obama

J’ai lu ou entendu quelque part un journaliste dire que l’actuel président américain était pire que son lointain prédécesseur M. Jimmy Carter. Cela pourrait s’avérer. Si l’on analyse, même sans approfondir le discours nocturne du Président Hosni Moubarak, on discerne qu’il se maintient pour faire pièce aux tentatives d’ingérences et aux pressions inacceptables des USA.
Ces derniers, on le répète, sont obsédés par l’équation suivante : si le mouvement de la Place de la Libération devait perdurer, nul ne peut prédire qu’il ne virerait pas à l’iranienne, nul ne peut garantir que des agents de la subversion n’en prendraient la tête pour en tirer profit, frustrant ainsi la jeunesse égyptienne de sa révolution.

En effet, à quoi se limite le programme des protestataires ? A un seul point, le départ immédiat de l’actuel président. Voulant les récupérer, le président US tente d’aller dans leur sens et réclame lui aussi le départ de l’homme fort d’Egypte. Ce dernier, fier général, d’une autre trempe que celle de Ben Ali, a redit qu’il mourra et sera enterré en Egypte, cette Egypte pour laquelle il a toujours vécu et s’est sacrifié.

C’est vrai.

Intervient alors une série de mesures dont l’Orient a le secret qui sont autre chose que ce pour quoi elles se donnent. Notre Occident, coulé dans le moule du cartésianisme, ne comprend pas cela, arc-bouté qu’il est sur les principes de l’identité et de la contradiction. Le Président égyptien transfère une partie de ses pouvoirs à son vice président, et parallèlement, l’armée dit qu’elle prend la situation en main. Et pour compliquer les choses, le Pr Moubarak prend la parole pour dire qu’il est toujours là et ne démissionne pas. Alors entre les mains de qui repose le pouvoir ? Nul ne le sait.

Ou plutôt, si : entre les mains de l’armée qui manœuvre en finesse tout en renforçant ses positions pour évacuer le foyer de la contestation.

Que retirer de tout cela ? Un nouveau fiasco de la diplomatie américaine au Proche Orient. Ce n’est pas le Pr Moubarak qui est le grand perdant, le grand perdant se situe de l’autre côté de l’Atlantique.

 

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