Le parlement iranien , hystérique face aux opposants
Cette fois ci, c’est indéniable : le pouvoir iranien est aux abois. A preuve l’interview du président Ahmaninedjad qui reconnaît que le mécontentement des gens gagne de l’ampleur. Mais au lieu de changer de politique et de libéraliser le régime il parle de ceux qui balancent de la poussière en direction du soleil (lui, peut-être ?) mais qui courent le risque de voir cette poussière rentrer dans leurs yeux… Curieuse métaphore qui me fait penser à une autre image orientale, tirée cette fois du Talmud, que le président iranien ne connaît évidemment pas : quand on crache sur beaucoup plus élevé que soi on court le risque de voir son crachat retomber sur sa figure…
On en est là, hélas ! A la suite des manifestations de plus en plus violentes à Téhéran et à Ispahan, le pouvoir se radicalise, voire fait preuve d’hystérie. Les députés ont, en pleine séance du Majlis, demandé ni plus ni plus moins la pendaison des deux leaders de l’opposition iranienne, Moussawi et Karoubi, comme si ces deux hommes étaient responsables, à eux seuls, de la vague de mécontentement qui traverse le pays.
Une fois n’est pas coutume, le président US a bien réagi en mettant en garde le pouvoir dictatorial iranien qui entend gouverner le pays contre son peuple. Il a donc appelé les Iraniens à renforcer leur opposition et à se débarrasser d’un régime qui n’hésite pas à faire couler le sang de ses nationaux.
Décidément, ce monde arabo-musulman nous réserve bien des suprirses : on le croyait prostré dans une résignation fataliste et voilà qu’il se débarrasse, sans hésiter, de deux gouvernants… On signale aussi des troubles persistants à Bahrein, il n’est pas jusqu’à la Libye qui ne soit touchée. Enfin, on nous dit que des blogueurs marocains s’agitent et entendent revendiquer des libertés politiques dans le royaume…
Mais la triste palme appartient au régime des Mollahs qui préconisent dans l’enceinte de leur parlement (et la séparation des pouvoirs ?) de pendre deux leaders de l’opposition dont un ancien Premier Ministre de l’ayatollah Khomeini… Décidément, la révolution dévore aussi ses enfants…