NICOLAS SARKOZY, CHEF DE GUERRE
Chaque jour qui passe le confirme : c’est le président de la République qui a pris la tête politique et militaire de la coalition qui est mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU pour protéger les opposants à Kaddafi et venir à bout du régime libyen. On a vraiment changé d’époque et de mœurs : désormais, aucun tyran, si déterminé soit-il, ne peut massacrer son peuple impunément. Quand j’entends que Ban Kimoun a téléphoné au roi de Bahrein pour le mettre en garde au cas om il se ferait le boucher de son peuple, je n’en crois pas mes oreilles ! Débarrasser la terre de ses tyrans et de ses dictateurs, qui concentrent majoritairement dans le monde arabe, voilà un objectif que l’ONU aurait dû s’assigner depuis fort longtemps. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Au moment où je rédige, les télévisions annoncent que les bombardements se poursuivent à un rythme accéléré sur la capitale libyenne, visant des cibles militaires et aussi le bunker du colonel Kaddafi. En dépit de ses rodomontades, aucun pays arabo-musulman ne prend parti pour lui, tous attendent en silence la chute de son régime… De là omù je me trouve, je n’ai pas accès aux télévisions arabes d’Al-djazira et d’Al-Arabiya, mais je doute fort qu’elles le soutiennent.
Au risque de passer pour un indécrottable optimiste, je maintiens quec e réveil du monde arabe marquera aussi une renaissance, une meilleure appréciation des réalités, un plus grand discernement dans la perception même de leur essence profonde. En d’autres termes, les peuples arabes, libérés de la chape de plomb à la fois des tyrans mais aussi de l’obscurantisme religieux, sauront faire le départ entre le spirituel et le temporel, l’Etat et la religion, et comprendront enfin la notion même de laïcité qui permet à toutes sortes de gens, différents les uns des autres, de vivre ensemble.
Mais revenons, pour finir, au président Sarkozy qui a prouvé qu’il était en mesure de coaliser et de diriger, avec calme et efficacité, un effort militaire contre un oppresseur de son propre peuple. Cette occasion lui aura permis de montrer, à la face du monde entier, qu’il a l’étoffe d’un véritbale homme d’Etat : calme et déterminé.