Concert de Gustav Mahler à la FENICE de Venise…
L’autre vendredi soir, grâce aux bons soins des concierges clés d’or du D—i, nous avons pu assister à un concert de Gustav Mahler : la sixième symphonie dirigée par le chef israélien Eliahou Inball… Ce fut extraordinaire !
On se demande souvent ce que la musique apporte au monde ; à encore le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, la musique n’a pas besoin du monde mais le monde ne peut se passer de musique.
Au Moyen Age, on établissait une hiérarchie de sens et on plaçait l’ouïe au tout premier car c’était l’instrument de la Révélation au pied du Mont Sinaï : les Hébreux ont entendu mais n’ont rien vu, aucune forme, aucun corps, seulement des sons.
C’est que les autres sens comme la vue, le toucher et le sentir sont trop grossiers par rapport à l’ouie où seul un son heurte la paroi interne de l’oreille et provoque l’audition. Alors que l’œil doit recevoir un contact avec la forme de l’objet, sans même parler du toucher (dont Aristote dit dans l’Ethique à Nicomaque que c’est un opprobre pour nous) et encore moins du sentir et du goûter…
Mahler, comme chacun sait, est un peu spécial, et pour moi je préfère Das Lied der Erde mais ce fut merveilleux. Surtout ce chef israélien qui semblait connaître son affaire à la perfection et diriger les yeux fermés.
Encore un miracle à Venise