QUI est aux commandes en Syrie ? La Syrie est plus importante que le mariage de Kate et William…
Qui est aux commandes à Damas ? On peut se poser la question avec raison. Le revirement de la direction syrienne ne s’explique pas seulement par la jeunesse et l’inexpérience du président actuel qui n’a pas lutté par le pouvoir mais qui se le vit offrir sur un plateau d’argent, ce qui n’a pas développé chez lui une personnalité suffisamment forte pour résister aux pressions de son entourage et imposer sa ligne bien propre.
Il y a aussi le double langage habituel dans ces pays de l’Orient arabe où, d’un côté, l’on tient un discours lénifiant, et de l’autre, on lance une répression absolument féroce.
La question morale qui se pose est la suivante : alors qu’on intervient puissamment en Libye pour bien moins que cela, on assiste à une retenue des plus condamnables face à ce qui se passe en Syrie, pays où les massacres de populations civiles par les forces armées est monnaie courante. La Syrie est responsable de la mort d’un ambassadeur de France, Delamare, à Beyrouth, assassiné à 50 mètres d’un barrage syrien, elle est responsable de la mort du premier ministre Rafic Hariri, elle alimente le Hezbollah en armes et en munitions, elle sert de tête d e pont à l’Iran dans la région. Toutes ces choses en font un facteur de déstabilisation dans la région et dans le monde.
Et pourtant, les USA et les Occidentaux hésitent. Pire, les Russes défendent la Syrie au Conseil de sécurité de l’ONU. Or, depuis hier, de véritables colonnes militaires sont entrées dans les cités de la contestation et déploient une répression comparable à ce que ferait une armée en pays conquis. Mais voilà, il s’agit de la population autochtone, de citoyens qui ne demandent que la liberté et la démocratie.
Que faut-il faire ? Le régime dispose de quelques cartes qui commencent à perdre de leur valeur. On a vu ce qu’il a fait au Liban, on a vu ce dont il est capable avec le Hezbollah. Partant, la seule manœuvre payante qui soit est une action combinée des USA et de l’OTAN d’une part, et d’Israël, d’autre part. L’oligarchie militaro-industrielle syrienne offrira une résistance plus coriace que la Libye. Mais seules deux puissances comme les USA et Tsahal peuvent s’en occuper.
Israël a sous le feu de son artillerie à longue portée une bonne partie de la capitale syrienne. Tsahal sait tout ce qui se passe en Syrie, comme le montrent les dernières opérations en date, que ce soit le bombardement d’un site nucléaire ou l’attentat contre Immad Moughniyeh… Ce qu’il faut désormais, c’est le courage éthique, la volonté d’imposer le droit. Faute de quoi on nous accusera de faire deux poids et deux mesures…
Vous voyez, c’est tout de même plus important que les ébats amoureux de deux tourtereaux qui ne vieilliront probablement pas ensemble… Enfin, on leur du bonheur, tout de même !