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LES ERREURS, VOIRE L’ECHEC DES GENERAUX EGYPTIENS

LES ERREURS, VOIRE L’ECHEC DES GENERAUX EGYPTIENS

Les derniers événements tragique d’Egypte laissent augurer le pire : des affrontements sanglants, voire meurtriers (9 morts), commencent à nous inquiéter. Hier soir au Caire, des églises coptes sont parties en fumée, à la suite d’affrontements avec des musulmans. Le motif est sempiternel : une famille de coptes, ayant formé le désir de se convertir à l’islam, se serait menacé par leurs coreligionnaires et auraient trouvé refuge dans une église … La suite est bien connue : les musulmans seraient venus protéger ceux qui voulaient trouver asile et protection dans la communauté religieuse mahométane.
Que cette version des faits soit avérée ou pure invention, importe peu. Ce que l’on retient ici, c’est les généraux qui font la loi au Caire et dans toute l’Egypte, n’ont pas maîtrisé l’art de gouverner et que sous peu on en viendra à regretter l’ère Moubarak. On le sait bien par les expériences du passé : les révolutions dégénèrent vite, les révolutionnaires s’essoufflent encore plus vite et le printemps donne souvent naissance à un hiver des plus rigoureux.
L’armée prétend rétablir une certaine justice, respecter les traités internationaux et combattre la corruption. Or, qu’a-t-elle fait jusqu’ici ? Elle a fait condamner un jeune blogueur qui la critiquait, à trois années de prison. L’ancien ministre de l’intérieur, jadis redouté et immensément craint, a écopé d’une peine de douze ans de prison et risque même la peine de mort pour un chef d’accusation encore plus grave que celui d’avoir blanchi de l’argent. Pour ce qui est des traités internationaux, les relations avec Israël (et conséquemment avec les USA, principal bailleur de fonds) les généraux ne savent plus que faire : ils entendent rouvrir le terminal de Rafah, mais sous peu quand ils découvriront que le Hamas en profitera pour introduire des armes et déstabiliser l’Egypte en ranimant leurs amis, les Frères musulmans, ils s’en mordront les doigts… Venons en au combat mené contre corruption, une phrase suffit à nous éclairer : depuis 1952, date du renversement du régime royal au Caire, l’armée égyptienne est à plus de 90% le facteur économique du pays…
Pour finir, j’attirerai l’attention sur le sort injuste réservé à Hosni Moubarak, l’ancien homme fort du régime, celui qui a accordé à son pays trois décennies pleines de stabilité et de paix.
Vous connaissez comme moi les phrases fameuses : la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique classique…
Un peuple en révolution est comme un bête fauve qui est insatiable : plus vous lui donnez des têtes et plus elle en réclame. Au point de vouloir aussi la vôtre.
Les généraux dont aucun n’a encore adressé au peuple un discours de grande tenue devraient y réfléchir. La révolution finit par dévorer ses propres enfants.

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