DSK : Le soulagement, enfin !
On pourra peut-être trouver ce sentiment injuste mais je le confesse, je suis soulagé de l’avoir revu, propre sur lui, l’œil calme, rasé de près et vêtu d’un costume et d’une chemise blanche. L’acharnement de la police et du procureur de NY y sont pour beaucoup car en Europe et dans le reste du monde on n’est pas habitué à un tel acharnement. Pour donner d’un être humain une telle image il faut que sa culpabilité ait été préalablement établie.
En dépit des conditions excessivement contraignantes de cette liberté conditionnelle, voire hautement surveillée et très onéreuse (mensuellement 200.000 $) il vaut mieux résider à Manhattan qu’en prison.
Je n’aurai garde d’oublier la femme qui est la victime supposée. Quand je dis supposée ce n’est pas attentatoire à la bonne moralité de cette jeune femme, mais on entend d’autres sources qui font peser le soupçon sur la véracité de sa version. Au fond, le principal travers de la justice américaine qui fait un penser à celle du Far West, c’est qu’une seule version était audible, celle de l’accusation. C’est donc un déséquilibre qui commence à être corrigé. Et les jours qui s’annoncent seront certainement plus cléments pour DSK. On n’est pas à l’abri d’une bonne surprise, se prennent à espérer certains socialistes.
Les avocats de DSK ont engagé une foule de fins limiers qui commencent à mettre à mal la version de la jeune femme. On scrute son son passé, les conditions dans lesquelles elle a eu ( à 17 ans) sa fille, l’absence d’un frère, en fait elle à une sœur plus âgée, son mode de vie etc… C’est très déplaisant mais c’est le système judiciaire américain qui le veut : ce qui ne signifie pas que DSK ne sera pas, de son côté, scruté à la loupe : déjà des témoignages, véridiques ou qui se donnent pour tels, foisonnent à son sujet qui vont depuis l’hôtesse de l’air ou la jeune journaliste en mal de publicité à l’importante femme cacique d’un parti politique ou d’une haute administration… C’est un aspect de la nature humaine et qui n’est guère le plus séduisant.
Que va-t-il se passer à présent ? Remis en liberté, DSK va reprendre confiance ne lui-même, assisté et soutenu par sa famille, et principalement son épouse. Les précédents de ce même type de procès laissent présager une issue moins fatale qu’il n’y paraissait il y a tout juste quelques jours. Cela montre la puissance des images et la force des médias. Mais voilà, une image n’est pas une preuve et medias sont dépassés, moins de vingt quatre heures après leur parution.
En revanche, les enseignements à tirer de toute cette affaire sont légion. On n’a pas encore fini d’en parler. Pour le moment, souhaitons à cette pauvre jeune femme et à sa fille la sérénité et le soulagement et à DSK un authentique examen de conscience. Car, même s’il réussit à se sortir de cette mauvaise passe (sans jeu de mots) il reste seul face à lui-même et cela risque d’être un douloureux tête à tête.
ON est jugé par ses actes.