LA DELIQUESCENCE DU REGIME SYRIEN : LA FIN DU REGIME D’EL-ASSAD
Depuis quelques semaines, le phénomène tend à s’accélérer et à se renforcer : les désertions au sein de l’armée syrienne devraient inquiéter les autorités du pays et leur imposer un changement de politique. Certes, pris dans un délire répressif, les membres du clan Assad pensent qu’ils pourront avoir raison de leur peuple en révolte, comme le firent jadis leur oncle Hafez et leur oncle Rifa’at. Mais les époques sont radicalement différentes. Il n’y avait pas d’internet en ce temps là, ni de Tribunal Pénal International, ni de téléphone portable muni d’appareil photo capable d’envoyer en quelques secondes des images de crimes de guerre d’un bout à l’autre de l’univers.
J’ai déjà eu l’occasion de parler de cette interview que Ehoud Barack a accordé au journal de F3 où il annonçait la fin du régime des Assad. A part l’Iran et le Hezbollah, personne sur cette terre ne pleurera la fin d’un régime qui a fait tant de mal, occupé le Liban durant 30 ans et prit part d’une manière ou d’une autre à la disparition violente de l’ancien Premier Ministre Hariri. Selon des sources invérifiables, des snipers iraniens et issus des rangs de la milice chiite libanaise, des snipers tirent sur les manifestants en Syrie.
Petit à petit l’UE et les USA se font à l’idée d’une chute du régime syrien ; les Frères musulmans ne prendront pas le pouvoir si l’on laisse la parole au peuple. Par ailleurs, l’œuvre de redressement sera si gigantesque qu’il faudra se consacrer à la reconstruction, marquant une éclipse de la Syrie sur le front extérieur où elle agissait surtout par l’intermédiaire de mouvements terroristes. Ce changement de régime devrait modififer du tout au tout la situation au Proche Orient, une situation qui ne pouvait pas changer tant que ce régime était en place.
Il ne s’agit pas d’analyses militantes ni orientées, mais d’une simple approche lucide : on veut bien de la Realpolitik mais il convient d’appeler enfin un chat un chat. Ce régime est prêt à tout pour assurer sa survie :; à tuer son propre peuple, à mettre le feu à toute la région, à servir de tête de pont à l’Iran, etc… Le monde libre a tout fait pour l’attirer dans le camp du monde libre et rien n’a marché.
C’est désormais le peuple qui a entrepris de changer le cours des choses et d’écrire son histoire. Avec son sang. Hélas.