DSK retrouve son passeport : les excès de la presse et de la justice US
Le temps de la justice n’est pas le temps des media qui bousculent tout dans un sens ou dans un autre. On pourrait presque y voir la main d’une Providence qui se joue des prévisions des hommes et impose son tempo quand elle veut et si elle le veut bien. A y regarder de plus près, n’étaient ces horribles nuits passées dans une prison au large de NY, DSK aurait-il été conduit à envoyer sa lettre de démission ? Quand on y réfléchit, on se demande si des mains invisibles mais mal intentionnées n’ont pas visé exclusivement cette seule fin (l’éjecter du FMI) et ensuite amorcer un retour vers la vérité, une fois que le mal aura été fait !
Revoyons les unes de la presse, elles attestent, comparées à celles d’aujourd’hui, un total revirement : au début, sous le coup de révélations qui étaient plutôt des affabulations, tout le monde (sauf quelques uns, dont votre serviteur) était acquis à celle qui n’est aujourd’hui qu’une menteuse, une tricheuse et une parjure, pour m’en tenir à des qualificatifs décents… Et dans ce contexte, je n’aurai pas la cruauté de rappeler les titres de la grande presse américaine !
Et voici qu’aujourd’hui, c’est l’inverse ! tout le monde tombe à bras raccourcis sur une femme qui a menti et pratique la prostitution : c’est hélas un moyen de subsistance pour certaines femmes en Afrique, car la vie y est si difficile et les moyens de subsistance si rares. Mais la mis !re ne justifie pas l’injustice, surtout une injustice aussi criante.
Une question me trouble : comment une telle dévergondée a-t-elle pu abuser tout ce monde, tous ces fins limiers ou prétendus tels qui lui ont admis e, leur créance ses affabulations ? Et je laisse de côté ce pauvre avocat qui est simplement pathétique et confond les marches du palais avec le prétoire…
Oui, le passeport de DSK lui est rendu sous peu ! Mais de grâce qu’il ne commette plus d’erreurs et se tienne loin de la politique pendant un certain temps. On le dit et on l’a vu : il n’ y a pas d’amitié en politique. Je pense qu’à l’heure qu’il est, il a dû s’en rendre compte.