LES SOLDATS SYRIENS FACE A LA REPRESSION : TUER OU ETRE TUE !
Ce qui était largement prévisible a fini par se produire : devant la sanglante répression que le clan d’el-Assad fait subit au peuple syrien en révolte, des soldats commencent à déserter en nombre sans cesse croissant. Le problème est que ceux d’entre eux qui hésitaient à tirer sur les manifestants, voire refusaient de le faire, étaient promis à une mort certaine. Décidément, rien n’arrêtera l’implacable volonté de puissance d’un clan qui s’accroche au pouvoir de toutes ses forces.
Le plus tragique est que les tyrans ne se sont pas encore rendus compte que les temps avaient changé. Du temps du père et de l’oncle de Bachar, on pouvait massacrer et faire ce qu’on voulait. Le terrorisme d’Etat de la Syrie et sa capacité de nuisance étaient tels que nulle puissance, pas même les USA, ne voulaient se confronter à un tel adversaire qui ne reculait devant rien. Aujourd’hui, le printemps arabe mais surtout les réseaux sociaux ont radicalement changé la donne. Or, continuer à réprimer de manière sanglante ne sert plus à rien et ne fait qu’élargir le fossé de sang qui sépare le clan au pouvoir de son peuple. Lorsque Ehoud Barak, ministre israélien de la défense, dit que les jours d’Assad sont comptés, il ne fait qu’énoncer une évidence. En outre, il y aura sûrement dans les semaines qui viennent, une inculpation du Tribunal Pénal International.
LA Syrie est seule et isolée ; sur le terrain, elle ne se prévaut plus que de deux alliés, l’Iran et le Hezbollah. A l’ONU, la Chine et la Russie la soutiennent du bout des lèvres pour rairons économiques… Mais cela ne va pas durer, face au nombre de morts qui augmente. Mais ce qui frappe le plus l’observateur extérieur, c’est le silence du monde arabe, même dans des pays qui ont vécu ce fameux printemps dont on se demande s’il aura un lendemain, un avenir… Seule la Turquie dont l’opportuniste et bouillonnant Premier Ministre avait enfin compris qu’il s’était trompé en échangeant la proie pour l’ombre, quittant Israël pour se rapprocher d’amis douteux, en l’occurrence l’Iran et la Syrie.
L’OTAN bombarde la Libye et va dans les semaines qui viennent assister à la chute du colonol Khadafi. Et pourquoi donc Bachar bénéficie-t-il d’un traitement de faveur ?